Alors que le vice-président américain, Joe Biden, est en Israël pour relancer le processus de paix, l'État hébreu a donné son aval à la construction de 1 600 nouveaux logements dans un quartier à majorité arabe de Jérusalem.
AFP - La Maison Blanche a condamné mardi le feu vert des autorités israéliennes à la construction de 1.600 nouveaux logements à Jérusalem-est annexée, soulignant que cette décision était malvenue en pleine visite en Israël du vice-président américain Joe Biden.
"Les Etats-Unis condamnent la décision prise aujourd'hui par le gouvernement israélien", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, ajoutant que M. Biden s'apprêtait à faire une déclaration.
Il a ajouté que ni le contenu ni le moment choisi par les autorités israéliennes pour faire cette annonce n'étaient "utiles".
Le ministère de l'Intérieur a approuvé la construction de 1.600 nouveaux logements à Ramat Shlomo, un quartier de colonisation habité par des juifs ultra-orthodoxes dans le secteur en majorité arabe de Jérusalem, annexé par Israël en 1967. La communauté internationale ne reconnaît pas cette annexion.
L'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a vivement réagi, estimant qu'"il s'agit d'une décision dangereuse qui menace les négociations".
Les Etats-Unis ont annoncé lundi qu'Israéliens et Palestiniens avaient commencé des négociations indirectes sous l'égide de leur émissaire George Mitchell.
pelant les Etats-Unis à "répondre immédiatement aux provocations israéliennes".
Dans un communiqué publié dans la soirée, le ministre israélien de l'Intérieur, Elie Yishaï, du parti religieux Shass, a tenté d'apaiser la polémique en assurant que cette décision n'avait "rien à voir" avec la visite de M. Biden.
Selon lui, "la commission d'urbanisation du district de Jérusalem a donné son feu vert aujourd'hui à un plan de construction établi il y a trois ans".
Après avoir rencontré dans la journée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président Shimon Peres, M. Biden s'est dit "très heureux" du lancement de discussions indirectes.
"Nous espérons que ces pourparlers déboucheront sur des négociations directes. Le président (Barack) Obama et moi-même sommes persuadés que la meilleure garantie à long terme pour la sécurité d'Israël est une paix globale au Moyen-Orient", a-t-il souligné, réitérant le soutien "total" des Etats-Unis à la sécurité de l'Etat hébreu.
M. Biden, le plus important responsable américain à visiter Israël et les territoires palestiniens depuis l'arrivée au pouvoir de M. Obama en 2009, se rendra mercredi à Ramallah pour y rencontrer M. Abbas et son Premier ministre Salam Fayyad.
Le gouvernement de droite de M. Netanyahu a décrété fin novembre un moratoire limité de 10 mois de la colonisation. Mais ce dernier ne concerne ni Jérusalem-est, ni les 3.000 logements en chantier en Cisjordanie, ni la construction d'édifices publics (synagogues, écoles, hôpitaux).
Durant sa visite à Jérusalem, M. Biden a par ailleurs rappelé la "détermination" de Washington "à empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire", une perspective qui inquiète Israël.
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