La Poste étudie la possibilité de lancer sa propre marque de téléphonie mobile en France en louant les réseaux d'un opérateur existant, selon l'un des porte-parole du groupe. L'idée sera examinée le 11 mars en conseil d'administration.
AFP - La Poste envisage de lancer en France sa propre marque de téléphonie mobile, en louant les réseaux d'un opérateur existant, a indiqué mardi une porte-parole du groupe public.
"Le sujet est inscrit à l'ordre du jour du conseil d'administration du 11 mars prochain", a-t-on déclaré de même source à l'AFP, confirmant une information publiée par le quotidien Les Echos.
En cas de feu vert des administrateurs, La Poste entamera des consultations pour trouver un partenaire d'ici septembre, pour lancer définitivement sa marque au "premier semestre 2011", d'après le journal économique. L'objectif serait de conquérir entre 1,5 et 2 millions de clients en quatre ans.
Concrètement, La Poste pourrait lancer un opérateur mobile virtuel (dit MVNO), comme Virgin Mobile ou NRJ Mobile, en louant le réseau d'un des opérateurs du secteur, Orange, SFR, Bouygues, voire Free quand celui-ci disposera de ses propres infrastructures.
La Poste dispose déjà d'une expérience en matière de télécommunications. Outre l'ancienne administration commune des PTT qui regroupait les activités de courrier et de télécoms, disparue il y a 20 ans, le groupe public vend dans ses 17.000 points de contact disséminés partout en France des recharges prépayées pour les opérateurs existants.
Cette activité a généré un chiffre d'affaires d'environ 120 millions d'euros en 2009, auprès de 500.000 clients, précisent Les Echos.
Par ailleurs, le groupe public cherche depuis longtemps à se diversifier, alors que les volumes de courrier distribué -son activité historique- ne cessent de reculer et qu'il cherche à employer ses dizaines de milliers de facteurs dans d'autres fonctions.
Ceux-ci relèvent déjà les compteurs de gaz, portent des médicaments ou s'occupent du bien-être des personnes âgées.
La Poste a notamment signé en fin d'année dernière une convention avec l'Association du service à domicile (ADMR) pour que les facteurs installent, sur tout le territoire, des dizaines de milliers de boîtiers de téléassistance chez les personnes âgées, handicapées ou malades.