Le quatrième jour de la Fashion Week parisienne a été marqué du sceau John Galliano. Pour sa collection de prêt-à-porter féminin, le couturier britannique a décidé de briser les codes.
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© {{ scope.credits }}Iconoclaste et messie de la mode pour les uns, agent provocateur et dandy narcissique pour les autres. Quoi qu'il en soit, disciples et détracteurs de John Galliano s'accordent au moins sur un point : aujourd’hui encore, le styliste britannique brise les codes.
C’est dans d’immenses et glacials entrepôts du boulevard Vincent Auriol que Galliano a organisé son défilé, parvenant, malgré cette atmosphère, à nous emporter "à la recherche de terres nouvelles", comme l’annonçait son programme. Persanes, orientales, parfois africaines, les tendances de son défilé d'inspiration ethnique rappellent que le styliste a grandi dans une banlieue de Londres plutôt cosmopolite.
Foulant le podium sous une pluie de paillettes argentées, les premiers mannequins détonnent. Vestes brodées aux manches en fourrure ou vestes avec manches et motifs argentés sont portées sur des jupes aux voiles légers, elles-mêmes ajustées sur des sarouels. Galliano superpose.
Carte couleur
Tambours battant, les mannequins martèlent le sol de leurs chaussures de montagne à talon aiguille. Les modèles portent également toutes sortes de couvre-chefs : chapeaux turcs brodés, chapeaux bouffants rappellant celui du chapelier fou d'"Alice aux pays des merveilles", chapeaux tarbouches marocains ou coiffes d’indiens bijoutées.
Une fois encore, John Galliano démontre son extravagance avec les matières. Feutre ou voile se transforment en vestes et robes, fourrures et plumes parcourent les modèles, paillettes et broderies s’emmêlent.
Du côté des tenues de soirée - si tant est qu’il y ait eu des tenues pour la journée -, le styliste sort sa carte couleur. De longues robes fuchsias ouvertes dans le dos emboîtent le pas à d’autres, plus courtes, à volants bleus. D’autres encore, blanches, souvent longues, sont déclinées avec des plumes ou de la dentelle.
À la fin du show, certains stylistes se contentent de passer une tête pour saluer la salle quand d’autres, plus gourmands, paradent au bras de leur mannequin vedette. John Galliano, lui, opte pour une entrée en scène façon Michael Jackson. Une flamme glisse sur le podium pour devenir un véritable feu d’artifice dans lequel il apparaît. Le rideau se ferme sous un déferlement d’applaudissement...