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Après les récentes attaques à la grenade qui ont fait deux morts et plusieurs blessés à Kigali, les autorités rwandaises annoncent l'arrestation de Déo Mushayidi, un opposant accusé d'être l'un des principaux responsables de ces actes.

AFP - Les autorités rwandaises ont annoncé samedi l’arrestation au Burundi d’un opposant rwandais, Déo Mushayidi, accusé par Kigali de faire partie des commanditaires des récentes attaques à la grenade qui ont fait deux morts et plusieurs blessés dans la capitale rwandaise.

"L’un des principaux responsables de ces actes, Déo Mushayidi, a été arrêté au Burundi et se trouve actuellement entre les mains de la police nationale (rwandaise)", a déclaré à Radio Rwanda, le procureur général, Martin Ngoga.

M. Ngoga qui s’exprimait en kinyarwanda a affirmé disposer de "preuves suffisantes" de l’implication de Mushayidi dans ces attaques, dont les deux dernières ont fait, jeudi soir, 16 blessés.

Tutsi et ancien cadre du Front patriotique rwandais (FPR), le parti du président Paul Kagame, Déo Mushayidi a fui le Rwanda en 2000 alors qu’il était président de l’Association rwandaise des journalistes (ARJ).

Arrivé en exil en Europe, il a milité dans plusieurs partis de l’opposition rwandaise, avant de créer, l’année dernière, sa nouvelle formation, le Pacte de défense du peuple (PDP).

Mushayidi, qui, à partir de la Belgique, effectuait des tournées dans les pays voisins du Rwanda depuis quelques mois, est la troisième personne accusée par le gouvernement rwandais d’être derrière ces attentats.

Deux anciens officiers de haut rang, aujourd'hui réfugiés en Afrique du Sud, le général Faustin Kayumba Nyamwasa et le colonel Patrick Karegeya, ont été déjà pointés du doigt.

Le général Nyamwasa, ancien chef d'état-major de l'armée et ancien ambassadeur en Inde, a fui son pays la semaine dernière, après avoir été interrogé une première fois par la police.

Installé en Afrique du Sud longtemps avant, le colonel Karegeya, ancien chef des renseignements extérieurs, circule dans les pays de la région en préparant ces actes de déstabilisation de son pays, selon le président Paul Kagame.

Mercredi, le chef de l'Etat avait annoncé qu'il allait soulever la question auprès des gouvernements concernés.
 

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