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Élections législatives, J -2 : turbans et poussière

Grand reporter à FRANCE 24, Lucas Menget est de retour à Bagdad pour couvrir les élections législatives dans ce qui fut un jour la ville des mille et une nuits. Voici son carnet de route sur la situation dans la capitale irakienne.

Sadr City, un vendredi matin, c’est à la fois toujours la même chose et toujours surprenant. Le bastion chiite de Bagdad s’arrête de vivre pendant deux heures. La poussière reste en suspens, les ordures qui jonchent les rues se figent. Même les gamins évitent de faire du bruit. C’est l’heure de la prière.

A deux jours des élections législatives, tous les chefs politiques et religieux du mouvement sadriste sont là. Turbans noirs ou blancs, ils s’enveloppent dans leurs longs voiles au premier rang, pendant que les fidèles hurlent la gloire d’Hussein et se repentent de sa mort dans la plaine de Kerbala en 686.

Moqtada Sadr, lui, n’est pas là. Comme toujours. Le jeune chef radical est-il à Qom, en Iran, ou à Kufa, en Irak ? Les spéculations vont bon train… Où qu’il soit, celui qui a tenu tête aux Américains appelle à voter dimanche. Ses partisans, dont bon nombre sont à Sadr City, attendent les consignes de vote.

Son représentant s’égosille à la tribune. Entre les prières, il rappelle les fondamentaux du mouvement. Il se casse tellement la voix que c’est douloureux à entendre… Sadr City n’a pas bougé. Le mouvement sadriste n’a pas gagné. Mais il existe encore.

La prière du vendredi à Sadr City
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