La Croix Rouge ougandaise indique avoir retrouvé 80 corps après un glissement de terrain survenu dans la nuit de lundi à mardi dans l'est du pays. 400 personnes sont toujours portées disparues.
AFP - Au moins 80 personnes ont été tuées et plus de 400 sont portées disparues à la suite du glissement de terrain qui a emporté dans la nuit de lundi à mardi trois villages dans l'est montagneux de l'Ouganda, selon un nouveau bilan fourni mercredi par la Croix Rouge ougandaise.
"80 corps avaient été retrouvés" mardi soir, a indiqué à l'AFP la porte-parole de la Croix Rouge ougandaise, Catherine Ntabadde.
"Les disparus sont désormais estimés à plus de 400", une centaine de personnes qui avaient trouvé refuge dans un petit centre commercial ayant été également ensevelies, a expliqué Mme Ntabadde.
itUn précédent bilan faisait état de 55 tués et plus de 300 disparus, avec très peu d'espoir de les retrouver vivants.
A la suite de pluies torrentielles tombées sur cette région proche du Mont Elgon (qui culmine à 4.321 m d'altitude), près de la frontière avec le Kenya, un glissement de terrain a enseveli trois villages à flanc de montagne dans la nuit de lundi à mardi, dans la région de Bududa, à environ 40 km de la ville de Mbale.
Des rivières de boue ont balayé ces villages de Bukalasi, Bumayoka et Nametsi, recouvrant notamment, dans cette dernière localité, un marché et un centre de soins.
Le président Yoweri Museveni était attendu sur place mercredi pour inspecter les opérations de secours, a indiqué le porte-parole de la présidence, Tamale Mirundi.
"Bien sûr, le président doit aller là-bas aujourd'hui. Il doit voir par lui-même ce qui se passe sur le terrain et parler avec la population", a expliqué M. Mirundi.
Les opérations de sauvetage, menées par l'armée, les secouristes de la Croix Rouge, les rescapés et proches de victimes ont repris mercredi matin à l'aube, selon Kevin Nabtua, chef de la Société de la Croix Rouge ougandaise dans l'est du pays.
De nombreuses familles ont trouvé refuge dans des écoles primaires, "c'est une situation terrible", a raconté à l'AFP le vice-chef du district de Bududa, Geofrey Natubu.
Les autorités ont mis en garde contre le risque d'autres mouvements de terrain, les pluies ayant continué de s'abbattre mardi sur toute la région.
L'Ouganda est frappé actuellement par des pluies plus fortes que d'habitude en ce début de saison humide, une possible conséquence du phénomène climatique El Nino pour lequel ce pays d'Afrique centrale avait émis en octobre 2009 une alerte valable jusqu'en mars 2010.
La partie orientale du pays est régulièrement victime de glissements de terrain, de même que la région des montagnes Rwenzori, à l'Ouest.