Alors que la première tranche de quatre milliards de dollars de l'aide promise par l'État était attendue dans la journée par GM et Chrysler, le Trésor américain a fait savoir qu'il travaillait encore à la finalisation de ces prêts.
AFP - Le département américain du Trésor a indiqué lundi qu'il travaillait toujours en vue de verser la première tranche des aides promises aux constructeurs automobiles General Motors et Chrysler, qui étaient initialement attendues dans la journée.
"Nous faisons de bons progrès vers la finalisation des prêts aux constructeurs automobiles et nous sommes engagés à les verser dans un délai qui satisfera leurs besoins respectifs de financement à court terme", a indiqué à l'AFP une porte-parole du Trésor, Brookly McLaughlin.
Toutefois, aucune date n'a été précisée.
Une personne proche du dossier, qui a souhaité rester anonyme, a indiqué pour sa part qu'"il ne fa(llait) pas s'attendre à ce que le financement ait lieu aujourd'hui" (lundi).
Chrysler devait recevoir la totalité de la somme qui lui a été pour le moment allouée, soit 4 milliards de dollars, et General Motors le même montant. GM devra encore recevoir 5,4 milliards de dollars en janvier.
Ces sommes ont été puisées à titre exceptionnel dans les 700 milliards de dollars du plan Paulson de sauvetage du système financier.
Une autre enveloppe de 4 milliards de dollars doit être mise à la disposition de GM en février, sous réserve du déblocage de la seconde partie des fonds du plan Paulson par le Congrès.
Le troisième des "Big Three" de Detroit (Michigan, nord), Ford, réclamait seulement une ligne de crédit de précaution.
"Merci l'Amérique", affichait encore lundi le site internet du groupe Chrysler, un message mis en ligne il y a dix jours lors de l'annonce du déblocage de l'aide fédérale.
Ces versements s'accompagnent de conditions extrêmement strictes, les deux groupes devant utiliser ces fonds "pour devenir viables financièrement", selon les termes de l'accord avec l'Etat fédéral.
Ils doivent en apporter la preuve d'ici au 31 mars, faute de quoi ils devront rembourser l'ensemble des sommes avancées.