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Quinze nouveaux suspects dans l'affaire du meurtre du cadre du Hamas

La police de Dubaï a identifié 15 nouveaux suspects dans le meurtre de Mahmoud al-Mabhouh. Tous sont porteurs de passeports occidentaux, dont trois français. Au total, 26 personnes sont mises en cause dans cette affaire imputée au Mossad.

REUTERS - Les autorités de Dubaï ont annoncé mercredi avoir identifié 15 autres suspects porteurs de passeports européens dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat le 19 janvier dans l'émirat d'un responsable du Hamas, Mahmoud al Mabhouh.

Cette nouvelle liste porte à 26 le nombre de présumés ressortissants européens, dont quatre supposés Français, mis en cause par les Emirats arabes unis dans cet assassinat imputé au Mossad, les services secrets israéliens.

Sur les 26 suspects, auxquels s'ajoutent deux Palestiniens extradés de Jordanie et détenus pour complicité dans cette opération, on compte 12 porteurs de passeports britanniques et six détenteurs de passeports irlandais.

Quatre autres possédaient des documents de voyage français, trois des passeports australiens et le dernier un passeport allemand.

"Les pays amis qui nous assistent dans cette enquête ont assuré à la police de Dubaï que ces passeports ont été délivrés de façon illégale et frauduleuse", soulignent les autorités émiraties dans un communiqué.

La police locale a diffusé les photos des passeports desnouveaux suspects, des images prises par des caméras de surveillance ainsi que les références de leurs cartes bancaires, dont une quinzaine émanaient de la même banque américaine.

La police, qui croit que d'autres personnes encore pourraient avoir été impliquées dans l'assassinat de Mabhouh, a affirmé que deux des fugitifs ont quitté l'émirat par bateau en direction de l'Iran.

L'usurpation d'identité de ressortissants européens qui disent n'avoir rien à voir dans cette affaire et l'usage frauduleux de passeports de l'Union ont été condamnés vivement lundi par l'UE, qui n'a toutefois pas mis en cause directement Israël.

Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a déclaré qu'il n'existait aucune preuve pour mettre en cause son pays, tout en évitant de démentir son implication.

Mahmoud al Mabhouh, un Gazaoui qui vivait en Syrie depuis 1989, a été retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel le lendemain de son arrivée à Dubaï. Les enquêteurs ont conclu à une mort par asphyxie, en attendant des analyses complémentaires.