Les syndicats appellent à cesser le travail, ce mercredi, en Grèce, pour protester contre les mesures d'austérité prises par le gouvernement pour réduire le déficit du pays. Elles comprennent notamment un gel des salaires et des hausses d'impôts.
REUTERS - La Grèce va vivre ce mercredi à l’heure d’une grève générale et de manifestations visant à protester contre le plan d’austérité du gouvernement socialiste, caractérisé par un gel des salaires et par des hausses d’impôt.
Ecoles, hôpitaux, ministères et perceptions seront fermés et les transports publics seront perturbés dans le cadre de ce mouvement, qui coïncide avec une visite en Grèce de responsables de l’Union européenne venus évaluer si Athènes avait pris les bonnes mesures pour réduire son déficit budgétaire, supérieur à 10% du PIB.
Les ferries devraient rester à quai et la plupart des vols au départ et à l’arrivée sont annulés.
Les syndicats des secteurs public et privé, représentant la moitié des salariés, ont appelé à un arrêt de travail de 24 heures afin de rejeter le plan d’austérité, dont seront selon eux surtout victimes les classes défavorisées.
« Nous demandons au gouvernement de ne pas céder aux désirs des marchés, de faire des besoins de la population sa priorité et de privilégier un panachage de mesures économiques et sociales qui ne conduisent pas à la récession mais à une relance de l’emploi », a déclaré Yannis Panagopoulos, qui dirige un syndicat du secteur privé, GSEE.
ADEDY, syndicat de la fonction publique, compte d’ores et déjà organiser de nouvelles manifestations après la journée d’action de mercredi - la première à laquelle participent à la fois le public et le privé contre la politique du gouvernement socialiste de Georges Papandréou.
« Nous continuerons par des actions fortes des travailleurs au mois de mars », a déclaré à Reuters le dirigeant d’ADEDY, Spyros Papaspyros. D’autres manifestations sont également prévues pour avril et pour mai.