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Tokyo "regrette" les menaces de l'Australie de saisir la justice internationale

Le ministre des Affaires étrangères japonais Katsuya Okada a jugé "regrettable" l'intention de l'Australie de saisir la justice internationale si son pays ne renonce pas à la pêche à la baleine.

AFP - La menace de l'Australie de saisir la justice internationale contre le Japon si Tokyo ne renonce pas à la chasse à la baleine est "regrettable" mais n'affectera pas les relations entre les deux pays, a assuré dimanche le ministre japonais des Affaires étrangères en visite à Sydney.

"Il est très regrettable que la partie australienne ait signifié son intention de saisir une cour internationale", a déclaré à la presse Katsuya Okada.

"Si cette démarche devenait réalité, le Japon cherchera à faire valoir sa position avec la Commission baleinière internationale (CBI), selon laquelle ses activités (de chasse) sont légales", a ajouté le chef de la diplomatie japonaise.

Selon lui, l'affaire de devrait pas affecter les relations entre Canberra et Tokyo.

Le ministre nippon réagissait aux propos vendredi du Premier ministre australien Kevin Rudd, intimant au Japon de cesser de chasser la baleine sous peine de se voir traîner devant les tribunaux internationaux.

M. Rudd a assuré que Canberra allait "travailler avec les Japonais afin de ramener, par la voie de la négociation, le nombre de leurs prises à zéro".

Mais "si nous n'obtenons pas cet accord par la voie diplomatique, laissez-moi vous dire que nous saisirons la Cour internationale de justice", a-t-il cependant averti, à la veille de la visite de M. Okada.

"La pêche à la baleine du Japon est à but scientifique, légale, réalisée dans des eaux internationales en vertu d'une convention internationale", avait rappelé M. Okada lors d'une conférence de presse à Tokyo.

"Je vais expliquer la position du Japon lors de ma rencontre avec le Premier ministre Rudd", avait-il ajouté.

Le Japon pêche les cétacés au nom de la "recherche scientifique", une pratique tolérée par la Commission baleinière internationale qui proscrit la chasse commerciale. La chair des baleines tuées termine toutefois dans les assiettes de l'archipel.