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Cinquième anniversaire des protestations contre le mur de séparation à Bilin

Pour marquer cinq ans de protestations hebdomadaires contre le mur, 2 000 manifestants se sont rassemblés à Bilin. Bernard Kouchner a exprimé sa "solidarité" et évoqué la proclamation et "reconnaissance immédiate" d'un État palestinien.

AFP - La France exprime sa "solidarité" aux habitants du village de Bilin, en Cisjordanie, près duquel passe le mur de séparation, et appelle Israël à respecter "leur droit de manifester pacifiquement", a indiqué vendredi le ministère des Affaires étrangères.

"Nous appelons Israël à respecter le droit de manifester pacifiquement et à libérer les responsables palestiniens de la campagne de Bilin qui ont été récemment arrêtés", a dit lors d'un point-presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, en réponse à une question sur cette manifestation.

Deux mille manifestants se sont rassemblés vendredi près du village pour marquer cinq années de protestations, dans cette localité, contre la construction par Israël du mur de séparation.

"La France a toujours manifesté sa solidarité avec les habitants de ce village et ceux qui les soutiennent dans leur combat pacifique pour faire respecter leurs droits. Le choix de la non violence est la seule manière possible de progresser vers la paix", a dit le porte-parole.

La répression s'est intensifiée depuis le début de l'année à Bilin, situé à 10 km à l'ouest de Ramallah. En six semaines, une quarantaine de Palestiniens et une demi-douzaine d'étrangers sympathisants de la cause palestinienne ont été interpellés.

"S'agissant du mur de séparation, notre position n'a pas changé", a dit le porte-parole français. Conformément à la "position constante" de l'Union européenne, "nous appelons Israël à démanteler les portions de la barrière construite à l'intérieur de la Cisjordanie", a-t-il dit.

M. Valero a salué cependant comme un pas positif le début des travaux pour modifier le tracé controversé d'un segment, près du village, à la suite d'un arrêt de 2007 de la Cour suprême israélienne qui avait reconnu que l'ouvrage portait fortement préjudice aux villageois.

Présentée par Israël comme une "clôture antiterroriste", cette barrière, qui doit s'étendre à terme sur plus de 650 km, est qualifiée de "mur de l'apartheid" par les Palestiniens.