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Corée du Sud : dix ans d'emprisonnement requis contre l'ex-président Yoon Suk-yeol
Une peine de 10 ans de prison a été requise vendredi contre l'ancien président sud-coréen Yoon Suk-yeol. Les procureurs l'accusent d'"entrave à la justice" après sa tentative d'imposer la loi martiale l'an dernier.
Sur cette image d'archives, l'ancien président sud-coréen Yoon Suk-yeol assiste à une audience de son procès en destitution devant la Cour constitutionnelle à Séoul, en Corée du Sud, le 11 février 2025. © Lee Jin-man, AP

Accusé, entre autres, d'"entrave à la justice", l'ancien président de la Corée du Sud Yoon Suk-yeol pourrait écoper d'une lourde peine. Vendredi 26 décembre, les procureurs ont requis 10 ans d'emprisonnement à l'encontre du dirigeant conservateur déchu, qui avait tenté d'imposer la loi martiale en décembre 2024.

"Nous avons requis une peine de 10 ans contre Yoon", a déclaré Cho Eun-suk, membre du comité spécial chargé d'enquêter sur ce coup de force manqué.

Yoon Suk-yeol est notamment accusé d'avoir empêché les enquêteurs de l'arrêter en janvier, et d'avoir exclu des membres de son cabinet d'une réunion sur la loi martiale, selon l'agence de presse Yonhap.

Le 3 décembre 2024, il avait déployé l'armée au Parlement pour en prendre le contrôle, mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir pour voter à l'unanimité l'abrogation de la loi martiale.

Cette suspension du régime civil, une première en quatre décennies, a entraîné des manifestations massives et une longue période de chaos politique en Corée du Sud. 

Trois autres procès en cours

Yoon Suk Yeol a été arrêté en janvier 2025, au deuxième essai des forces de l'ordre, destitué en avril par la Cour constitutionnelle puis remplacé en juin par son rival démocrate Lee Jae-myung. Un tribunal de Séoul devrait rendre en janvier son verdict dans le procès pour obstruction à la justice, selon Yonhap.

L'ex-président fait également l'objet de trois autres procès liés à sa décision choc, notamment pour avoir mené une insurrection, une accusation qui pourrait entraîner une peine sévère s'il était reconnu coupable.

Un an après sa tentative de renverser le Parlement, Yoon Suk-yeol a affirmé depuis sa prison que la proclamation de la loi martiale était justifiée par la lutte contre "les activités traîtresses pro-Chine et pro-Corée du Nord".

Avec AFP