Désillusion. Le terme n’est pas assez fort pour décrire le marasme de Brian Joubert. "Les Jeux, je n'y arrive pas", n'a-t-il cessé de répéter. D'abord dans le "Kiss and cry", où les patineurs attendent leur note juste après leur prestation. Puis en salle de presse, devant tous les journalistes. Déjà en 2002, le Français avait terminé 14e à Salt Lake City suivi d’une 6e place à Turin en 2006. "Et 2010, c'est encore pire", a-t-il lâché, très affecté après avoir terminé à un piètre 18e rang.

Après une troisième place aux championnats d’Europe en janvier, le Poitevin avait de bonnes chances de figurer dans le trio de tête mené par la cadence infernale du Russe, Evgeni Plushenko.

Arrivé très détendu à Vancouver, Brian Joubert dit avoir conservé sa sérénité jusqu'à son entrée sur la glace. Pourtant, d'entrée de jeu, le Français ne passe pas son premier élément, un quadruple saut, qu'il aurait dû combiner avec un triple, avant de chuter sur un élément qu'il maîtrise parfaitement, le triple lutz.

Relégué en 10e position, il a pu voir les performances du champion en titre, l’impérial Plushenko, encore lui, qui a pris la tête de l’épreuve avant le programme libre de jeudi.

Le temps des déconvenues passé, le patineur devra relever la tête et en finir avec ses Jeux qui riment avec calamiteux. "Il est hors de question que je termine ma carrière sur une note négative comme celle-ci", a-t-il lancé comme un défi à lui-même.