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La police du Salvador enquête sur l'avocat des dix Américains

Après avoir vu dans les médias l'avocat représentant les dix Américains accusés de vol d'enfants à Haïti, la police salvadorienne enquête pour vérifier s'il s'agit d'un homme recherché au Salvador pour traite des blanches.

AFP - La police salvadorienne a annoncé samedi qu'elle enquêtait pour vérifier si l'avocat représentant les dix Américains accusés de vol d'enfants en Haïti n'était pas recherché sous une autre identité au Salvador pour traite des blanches.

Jorge Anibal Torres Puello a été présenté comme un avocat ressortissant de la République dominicaine, chargé de représenter les Américains, mais après avoir vu des photos dans les médias internationaux, la police salvadorienne se demande s'il ne s'agit pas de Jorge Torres Orellana, soupçonné de diriger un vaste réseau de prostitution.

"Nous ne pouvons pas confirmer qu'il s'agit de la même personne tant que nous n'aurons pas fini d'analyser les empreintes digitales", précise la police dans un communiqué diffusé après la publication d'un article dans le New York Times.

Elle ajoute qu'elle collabore avec Interpol dans cette affaire. L'organisation de coopération policière internationale a indiqué samedi avoir émis un mandat de recherche contre Orellana.

Ce dernier est un Salvadorien de 32 ans, accusé de diriger un réseau international de prostitution, qui recrutait des adolescentes et des jeunes femmes caribéennes et centraméricaines en leur faisant croire qu'elles travailleraient comme mannequins.

Puello se trouvait cette semaine à Port-au-Prince pour l'une des auditions des missionnaires américains poursuivis pour l'enlèvement de 33 enfants haïtiens peu après le séisme qui a dévasté le pays le 12 janvier.

"Je n'ai rien à voir avec le Salvador", a-t-il déclaré au New York Times, en assurant que son nom était courant en Amérique latine.

Les dix Américains ont été inculpés la semaine dernière d'enlèvement de mineurs et d'association de malfaiteurs, après avoir été arrêtés au moment où ils s'apprêtaient à passer par la route en République dominicaine avec les enfants.

Ils ont expliqué avoir agi avec de bonnes intentions, croyant que les enfants étaient orphelins. Mais certains parents ont rapporté avoir conclu avec eux un accord pour leur laisser les enfants.

La justice haïtienne doit se prononcer prochainement sur le sort des missionnaires détenus dans un commissariat de Port-au-Prince depuis le 29 janvier.