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Espionnage et ingérence au profit de la Russie : trois personnes écrouées à Paris
Trois personnes ont été mises en examen et écrouées à Paris dans le cadre d'une enquête sur la fondatrice franco-russe d'une association suspectée d'espionnage économique et d'ingérence au profit de la Russie, a appris l'AFP auprès du parquet de Paris.
Police Française (illustration) © Sébastien Dupuy - AFP

Trois personnes ont été mises en examen et écrouées à Paris dans le cadre d'une double affaire : espionnage économique au profit de Moscou et ingérence après la découverte d'affiches prorusses sur l'Arc de Triomphe.

L'un des mis en examen, Vyacheslav P., un Russe de 40 ans, a été identifié par vidéosurveillance alors qu'il collait des affiches à la gloire de la Russie sur le monument parisien début septembre, a précisé le parquet, interrogé sur des informations dévoilées par Le Parisien et Intelligence Online.

Il en aurait ensuite rendu compte au téléphone à la fondatrice d'une association – SOS Donbass –, une Franco-Russe de 40 ans soupçonnée d'avoir approché des cadres d'entreprises françaises pour obtenir des renseignements économiques.

Cette dernière, Anna M., née en Russie, était depuis au moins le début de l'année dans le radar de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui avait détecté "des agissements susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation", ce qui avait conduit à l'ouverture d'une enquête préliminaire.

Un juge d'instruction a ensuite été désigné, en mars, enquêtant notamment pour "intelligence avec une puissance étrangère", un délit puni de dix ans d'emprisonnement.

La troisième personne écrouée est un homme de 63 ans né en Seine-Saint-Denis, Vincent P. Un quatrième mis en examen, Bernard F., 58 ans, né à Paris, a pour sa part échappé à la détention provisoire, mais a été placé sous un strict contrôle judiciaire, qui l'oblige à pointer une fois par semaine au commissariat et remettre ses papiers d'identité, et lui interdit toute activité associative en lien avec "la politique internationale de la France, la politique de la Russie ou l'aide aux personnes en raison du conflit armé russo-ukrainien".

L'association, qui servait selon les soupçons de la DGSI de couverture à ces activités d'espionnage et de déstabilisation, baptisée SOS Donbass pour "Sud-Ouest solidarité Donbass", avait été déclarée en septembre 2022 auprès de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Elle se présente comme une organisation d'aide humanitaire aux civils de cette région d'Ukraine déchirée par la guerre.

Avec AFP