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RéessayerDes survivants hagards qui cherchent leurs proches dans un décor ravagé par les eaux. Au moins une quarantaine de personnes ont été tuées et des centaines de milliers déplacées aux Philippines mardi 4 novembre, lors du passage du typhon Kalmaegi qui a entraîné de violentes inondations dans une large partie du centre du pays.
Des villes entières de l'île de Cebu (centre) ont été inondées, les habitants tentant de trouver refuge sur les toits pour échapper aux eaux boueuses qui emportent voitures, camions et même d'énormes conteneurs de transport de marchandises, comme le montrent des vidéos vérifiées par l'AFP.
Rien que dans la province de Cebu, 39 personnes ont trouvé la mort, a déclaré Ainjeliz Orong, officier de communication de la province, un chiffre qui n'inclut pas la ville de Cebu.
Une situation "vraiment sans précédent"
Selon Ethel Minoza, responsable locale de la gestion des catastrophes, interrogé par l'AFP, les corps de deux enfants ont été retrouvés dans la ville de Cebu, capitale provinciale, où les secouristes tentaient toujours d'évacuer les habitants piégés par les inondations.
La gouverneure provinciale Pamela Baricuatro a qualifié la situation de "vraiment sans précédent" dans un message sur Facebook. "Les inondations sont tout simplement dévastatrices."
Au moins cinq décès ont été enregistrés dans d'autres provinces, dont celui d'une personne âgée qui s'est noyée à l'étage de sa maison dans la province de Leyte et celui d'un homme tué par la chute d'un arbre à Bohol.
Sur l'île de Mindanao, également touchée, un hélicoptère militaire déployé dans le cadre d'une mission de "soutien aux opérations de secours" s'est écrasé mardi, a annoncé l'armée.
Deux pilotes et quatre membres d'équipage se trouvaient à bord. Six corps ont été retrouvés mais des analyses sont en cours pour les identifier, a indiqué la porte-parole de l'armée de l'air, la colonelle Maria Christina Basco.

Une catastrophe de plus
Le typhon se déplace maintenant vers l'ouest à travers la chaîne d'îles des Visayas, s'affaiblissant légèrement avec des vents de 120 kilomètres/heure et des rafales de 165 km/h.
"L'eau est montée si vite (...). À 4 h, la situation était déjà incontrôlable, les gens ne pouvaient plus sortir (de leurs maisons)", témoigne Don del Rosario, 28 ans, habitant de la ville de Cebu.
Comme beaucoup d'autres habitants, il a cherché refuge dans les étages supérieurs de son habitation alors que la tempête faisait rage. "Je vis ici depuis toujours et c'est de loin la pire catastrophe que nous ayons connue", assure-t-il.
Des centaines de personnes qui vivaient dans des tentes dans des camps installés après le séisme de magnitude 6,9 qui a secoué l'île fin septembre ont également été "évacuées de force pour leur sécurité", a déclaré par téléphone à l'AFP Rhon Ramos, responsable de l'information à Cebu.
Au total, près de 400 000 personnes ont été préventivement évacuées de la trajectoire du typhon, a déclaré mardi lors d'une conférence de presse Rafaelito Alejandro, administrateur adjoint du Bureau de la défense civile.
"Trois à cinq" autres tempêtes à venir
Kalmaegi est entré par l'est de l'archipel lundi peu avant minuit (15 h GMT), touchant terre au niveau de la province des îles Dinagat, dans l'archipel des îles Visayas, d'après le service météorologique national.
Après Kalmaegi, la météorologue Charmagne Varilla s'attend à ce que "trois à cinq" autres tempêtes frappent le pays asiatique d'ici la fin de l'année.
Chaque année, une vingtaine de tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s'en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées.
Les Philippines ont été frappées en septembre par le typhon Ragasa et la tempête Bualoi, tous deux meurtriers.
Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l'activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.
Avec AFP
