AFP - Le carnaval de Venise, qui doit accueillir des milliers de touristes chaque jour jusqu'au 16 février, a débuté samedi soir par une représentation sur la célèbre place Saint-Marc d'une pièce de Carlo Goldoni, "Arlequin serviteur de deux maîtres".

Samedi après-midi, malgré une météo peu clémente, des centaines de participants ont étrenné leur déguisement en faisant quelques pas sur la place Saint-Marc, encadrée par la basilique du même nom, le palais des Doges et le musée Correr.

Dimanche midi, la place devrait être de nouveau le coeur battant du carnaval au moment du traditionnel saut de l'ange : une jeune femme doit en effet se lancer du haut des 97 mètres du campanile attachée à un filin d'acier, sous le regard de milliers de curieux.

Le carnaval, tombé en désuétude pendant des décennies, mais remis au goût du jour par la municipalité en 1980, propose cette année un large éventail d'activités allant du "carnaval des enfants" au "jardin de la créativité" (programme complet sur www.carnevale-venezia.it).

Les festivités, qui permettent à la Cité de Doges de s'animer à une période de l'année sinon plutôt morne, sont rythmées par les soirées masquées et costumées. Elles ont fait naître toute une industrie, les costumes et surtout les masques représentant une part non négligeable du chiffre d'affaires des commerces vénitiens.

Venise devra cette année partager les feux de la rampe avec Rome, qui s'est jumelée avec la Sérénissime pour lancer samedi la 2e édition de son carnaval. Au programme du "carnaval romain": art équestre, commedia dell'arte, animations pour enfants, parades masquées, concerts et expositions (www.carnevale.roma.it). Samedi après-midi, une parade composée de 60 chevaux et d'une centaine de figurants en présence du maire Gianni Alemanno a marqué le début du carnaval dans la capitale italienne.

Outre Venise et Rome, les festivités ont également commencé à Viareggio (Toscane, centre), qui accueille depuis 1873 un carnaval connu pour ses caricatures d'hommes politiques en carton-pâte.