
Alors que l'Américain Robert Gates est sceptique sur le fait qu'Occidentaux et Iraniens puissent s'entendre sur le nucléaire iranien, le ministre iranien des Affaires étrangères affirme avoir eu une "très bonne rencontre" avec le directeur de l'AIEA.
AFP - Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a affirmé avoir eu samedi une "très bonne rencontre" avec le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Yukiya Amano.
"J'ai eu aujourd'hui une très bonne rencontre avec le patron de l'AIEA", a-t-il déclaré devant la presse, au cours de la 46e Conférence sur la sécurité de Munich.
"Nous avons échangé nos vues sur les propositions qui sont sur la table", a-t-il poursuivi évoquant l'échange de combustible nucléaire destiné au réacteur nucléaire de recherche de Téhéran, et qui avait failli faire l'objet d'un accord en octobre dernier.
"J'ai essayé d'expliquer le point de vue de la République islamique d'Iran au directeur général", a-t-il enchaîné sans plus de précisions.
Vendredi, M. Mottaki avait estimé qu'un accord "final" sur l'échange d'uranium était à portée de main.
Le principe de cet échange avait été accepté deux jours plus tôt par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui s'était dit prêt à troquer une partie de son uranium faiblement enrichi (3,5%) contre du combustible hautement enrichi (20%), destiné au réacteur de recherche de Téhéran.
Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a toutefois déclaré samedi à Ankara "ne pas (avoir) le sentiment" qu'un accord avec l'Iran était proche malgré ces nouvelles déclarations.
M. Gates, tout comme la diplomate en chef de l'Union européenne, Catherine Ashton, samedi à Munich, a invité l'Iran à s'adresser à l'AIEA si elle était vraiment disposée à concrétiser un tel accord.