
Des agents de la police régionale basque tiennent des barrières face à des manifestants propalestiniens lors de la onzième étape du Tour d'Espagne, le 3 septembre 2025. © Ander Gillenea, AFP
Alors que des manifestations quotidiennes ont rassemblé ces derniers jours des militants propalestiniens protestant contre la présence de l'équipe Israel-Premier Tech, le directeur technique du Tour d'Espagne, Kiko Garcia, a estimé mercredi 3 septembre que l'une des solutions pour mettre fin aux débordements perturbant l'épreuve cycliste serait que l'équipe israélienne se retire.
"La situation n'est pas facile et, ensemble, nous pouvons chercher une solution. Pour moi, il n'y en a qu'une pour le moment qui serait que l'équipe Israel elle-même se rende compte que sa présence ici ne facilite pas la sécurité de toutes les autres", a estimé Kiko Garcia dans un entretien accordé à la chaîne Cadena Ser.
La présence massive de manifestants propalestiniens à l'arrivée à Bilbao a conduit mercredi les organisateurs du Tour d'Espagne à écourter la 11e étape, sans désigner de vainqueur, dernier épisode d'une série d'incidents qui émaillent la course depuis plusieurs jours.
"Soucieux de la protection de tous"
Depuis le départ le 23 août, et surtout depuis l'arrivée de l'épreuve en Espagne le 27, des manifestations quotidiennes sont organisées sur le troisième Grand Tour de l'année.
"En tant qu'organisateurs, nous ne pouvons pas non plus prendre de décisions parce que le règlement nous oblige à faire courir l'équipe", a souligné Kiko Garcia. "À ce stade, nous ne nous préoccupons plus seulement de la protection d'Israel, nous sommes soucieux de la protection de tous."
Il a également appelé les manifestants propalestiniens à ne pas recourir à des actes de violence mais estimé "qu'en ce moment, nous devons tout mettre dans la balance et nous devons évaluer si nous pouvons mettre en péril un tour comme la Vuelta, une course de trois semaines, l'une des trois grandes, ou si nous préférons continuer à protéger une équipe qui met tout le reste en danger".
L'Union cycliste internationale a pour sa part "condamné fermement les actions qui ont conduit à la neutralisation de la 11e étape de la Vuelta", dans un communiqué diffusé mercredi.
L'UCI estime que le cyclisme "ne doit en aucun cas être instrumentalisé comme un outil de sanction" et exprime "toute sa solidarité et son soutien aux équipes et à leur personnel ainsi qu'aux coureurs, qui doivent pouvoir exercer leur métier et leur passion dans des conditions de sécurité et de sérénité optimales".
Avec AFP