
L'homme fort de Dubaï, le cheikh Mohammad ben Rached al-Maktoum (photo), a annoncé la découverte d'un gisement pétrolier offshore. Une nouvelle qui tombe à pic pour un émirat endetté et qui dispose de très peu de réserves d'or noir.
AFP - Le gouvernement de Dubaï, émirat endetté et qui a peu de réserves pétrolières, a annoncé jeudi la découverte d'un gisement pétrolier offshore.
Le souverain, "cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum, annonce la bonne nouvelle au peuple des Emirats arabes unis avec la découverte d'un nouveau gisement pétrolier offshore à Dubaï", indique un bref communiqué du gouvernement.
Le texte ne précise pas les réserves de ce gisement et à quel rythme il peut être exploité mais souligne que ce champ pétrolifère est "de nature à apporter de nouvelles ressources à l'économie des Emirats, donner une impulsion à tous les secteurs de l'économie locale et soutenir le développement de Dubaï".
Cheikh Mohammad a confié à cheikh Ahmad ben Saïd Al-Maktoum, qui dirige le département du pétrole de Dubaï, le soin de développer le nouveau gisement et d'en assurer l'exploitation "le plus tôt possible".
Les réserves pétrolières de Dubaï n'ont cessé de diminuer ainsi que la production dont les revenus ne représentent plus que 4% du PIB de l'émirat. L'économie de Dubaï est basée sur le commerce, l'immobilier et les services.
Ces réserves devaient s'épuiser dans 20 ans.
Les Emirats dans leur ensemble détiennent le cinquième des réserves pétrolières du monde avec 97,8 milliards de barils, dont 95% sont détenus par l'émirat d'Abou Dhabi. La fédération a aussi des réserves de gaz de 6.000 milliards de m3 mais Dubaï n'en détient que 2%.
Dubaï fait face actuellement à des problèmes de dette après des emprunts massifs pour financier ses grands projets.
L'émirat a fait trembler les marchés financiers en novembre en demandant un moratoire sur une partie de sa dette, celle de son holding phare, Dubai World, qui négocie actuellement la rééchelonnement de 22 milliards de sa dette.
La dette totale de Dubaï est estimée à entre 80 et 100 milliards de dollars mais certains experts estiment qu'elle pourrait atteindre 170 milliards de dollars.
Dubaï a pu compter sur son riche voisin, l'émirat d'Abou Dhabi, qui lui a avancé avec la Banque centrale fédérale, 20 milliards de dollars pour faire face à la dette de ses compagnies.