
Pour afficher ce contenu YouTube, il est nécessaire d'autoriser les cookies de mesure d'audience et de publicité.
Accepter Gérer mes choixUne extension de votre navigateur semble bloquer le chargement du lecteur vidéo. Pour pouvoir regarder ce contenu, vous devez la désactiver ou la désinstaller.
RéessayerLa capitale ukrainienne Kiev a de nouveau été meurtrie, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 août, par des attaques aériennes russes qui ont éventré des immeubles d'habitation à Kiev. Au moins 21 personnes sont mortes, dont quatre enfants, lors de ce qui est l'une des plus importantes attaques aériennes de Moscou contre l'Ukraine.
Ces attaques ont suscité l'indignation dans certaines capitales européennes. Le président américain Donald Trump n'est, lui, "pas content" mais "pas surpris" de ces bombardements, a réagi sa porte-parole, Karoline Leavitt.
Selon le dernier bilan fourni par les secours, 21 personnes ont perdu la vie, dont quatre enfants, et une cinquantaine ont été blessées.

Des représentations de l'UE et du Royaume-Uni ont été endommagés à Kiev par ces frappes. Conséquence : l'UE et les autorités britanniques ont respectivement convoqué les ambassadeurs russes à Bruxelles et à Londres.
Deux médias ont aussi fait savoir que leurs locaux avaient subi des dégâts.
La Russie a "de nouveau montré son vrai visage"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de préférer "continuer à tuer" plutôt que de négocier la paix. Il a dit espérer de nouvelles sanctions contre Moscou et appelé les partenaires du Kremlin, tels que la Chine et la Hongrie (membre de l'Union européenne), à adopter une positions ferme vis-à-vis de la Russie, qui occupe 20 % du territoire ukrainien.
La Russie, qui a lancé une invasion à grande échelle de l'Ukraine en février 2022, "ne recule devant rien" pour la "terroriser", a réagi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Au cours d'un échange téléphonique avec Donald Trump, elle a appelé Vladimir Poutine à "venir à la table des négociations".

Le chef de l'État russe "tue des enfants et des civils et sabote les espoirs de paix", s'est emporté pour sa part le Premier ministre britannique Keir Starmer, tandis que le président français Emmanuel Macron a fustigé des "attaques insensées d'une grande cruauté", parlant de "terreur" et de "barbarie".
La Russie a "de nouveau montré son vrai visage" et "a de moins en moins de scrupules", a de son côté déploré le chancelier allemand Friedrich Merz.
Pour le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, "les attaques contre les civils et les infrastructures civiles violent le droit international humanitaire, sont inacceptables et doivent cesser immédiatement".
"Si j'étais allé à l'abri une minute plus tard..."
Dans un quartier de l'est de Kiev, les secouristes ont dégagé plusieurs corps d'un bâtiment résidentiel totalement détruit, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.
"Si j'étais allé à l'abri une minute plus tard, je ne serais pas là aujourd'hui, j'aurais été enseveli", a raconté Andriï, blessé à l'œil et dont l'appartement a été soufflé.
Pendant cette attaque nocturne, les forces russes ont tiré 598 drones et 31 missiles sur l'Ukraine, selon l'armée de l'air ukrainienne.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a pour sa part assuré jeudi que la Russie restait "intéressée" par des négociations de paix avec l'Ukraine mais qu'elle poursuivrait ses bombardements tant que ses "objectifs" ne seraient pas atteints. L'armée russe, qui affirme ne jamais cibler des civils, a affirmé avoir visé des sites du "complexe militaro-industriel" ukrainien.
La perspective d'une rencontre Poutine-Zelensky semble s'éloigner
Fin juillet, des bombardements russes avaient fait plus de 30 morts à Kiev, l'une des attaques les plus meurtrières qu'ait subies cette ville.
Ces frappes avaient poussé Donald Trump à accroître la pression sur Moscou, sans pour autant parvenir à lui faire accepter une trêve, et conduit à sa rencontre avec son homologue russe en Alaska le 15 août.
Après ce sommet, suivi par une visite à Washington de Volodymyr Zelensky accompagné de ses alliés européens, le président américain avait dit vouloir préparer une réunion en face-à-face entre les chefs d'État russe et ukrainien. La perspective d'une telle rencontre semble depuis s'éloigner, la Russie ayant fait comprendre qu'elle n'était pas à l'ordre du jour.

Avant la conclusion d'un hypothétique accord de paix, l'Ukraine veut obtenir des garanties de sécurité des Occidentaux pour dissuader le Kremlin de toute nouvelle attaque.
Volodymyr Zelensky a annoncé que des membres de son équipe allaient rencontrer vendredi à New York des représentants du gouvernement américain.
Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l'Alliance atlantique. Ce que Kiev juge inacceptable.
Avec AFP