
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, le 25 juin 2025. © Frederick Florin, AFP archives
Les Européens s'efforcent de faire front commun derrière l'Ukraine. Après leur appel à inclure Kiev au sommet Trump-Poutine cette semaine, les pays de l'Union européenne se réunissent en urgence, lundi 11 août, afin de peser sur les pourparlers à venir entre les États-Unis et la Russie.
Lors du sommet États-Unie-Russie, vendredi en Alaska, il doit y être question, selon Donald Trump, d'un possible accord prévoyant "des échanges de territoires" pour mettre fin au conflit qui a fait des dizaines, voire des centaines de milliers de morts depuis plus de trois ans dans les deux pays.
En l'état, la présence du président ukrainien, Volodymyr Zelensky n'est pourtant pas prévue, même si elle reste "possible" selon l'ambassadeur des États-Unis auprès de l'Otan, Matthew Whitaker.
"Le président Trump a raison de dire que la Russie doit mettre fin à sa guerre contre l'Ukraine. Les États-Unis ont le pouvoir de contraindre la Russie à négocier sérieusement", a martelé dans un communiqué la responsable de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas.
Mais, a-t-elle insisté, "tout accord entre les États-Unis et la Russie doit inclure l'Ukraine et l'UE car c'est une question de sécurité pour l'Ukraine et pour l'ensemble de l'Europe".
Elle a annoncé une "réunion extraordinaire" lundi en visioconférence de ministres des Affaires étrangères de pays de l'UE, en présence de leur homologue ukrainien Andriï Sybigua, "afin de discuter des prochaines étapes".
Série de contacts pendant le week-end
Cet échange va s'ajouter à une série de contacts pendant le week-end, avec une réunion samedi au Royaume-Uni entre conseillers à la sécurité nationale européens et américains en présence du vice-président américain, JD Vance, et de nombreuses conversations téléphoniques.
Le chef de l'État ukrainien s'est entretenu lui-même ces trois derniers jours avec 13 dirigeants européens, ainsi qu'avec les présidents du Kazakhstan et de l'Azerbaïdjan.
Et puis, Kiev "travaille bien sûr avec les États-Unis. Il ne se passe pas un jour sans que nous communiquions sur les moyens de parvenir à une paix véritable. Nous comprenons que la Russie a l'intention de tromper l'Amérique", a averti Volodymyr Zelensky dans son message du soir.
Vladimir Poutine a pour sa part conversé avec neuf chefs d'État ou de gouvernement en trois jours dont Xi Jinping, Narendra Modi et Inacio Lula da Silva.
Donald Trump, qui avait promis de régler le conflit ukrainien en 24 heures à son retour à la Maison Blanche, a entamé un spectaculaire rapprochement avec le président russe. Mais il a montré une frustration grandissante alors que la Russie a intensifié ses bombardements de l'Ukraine ces derniers mois.
L'annonce du sommet en Alaska est intervenue vendredi, le jour-même de l'expiration d'un ultimatum lancé au Kremlin pour mettre un terme au pire conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Avec AFP