
Les Bleues posent pour une photo d'équipe avant le dernier match du groupe D de l'Euro 2025 entre les Pays-Bas et la France, au Parc Saint-Jacques de Bâle, en Suisse, le 13 juillet 2025. © Miguel Medina, AFP
Les quarts de finale ne réussissent pas aux Bleues. Les footballeuses françaises n'ont pas réussi à atteindre le dernier carré lors des trois derniers Mondiaux, des Jeux olympiques de Paris en 2024 et à trois reprises lors de l'Euro.
En Suisse cette année, elles pourraient déjouer les pronostics. La sélection tricolore semble enfin sur une bonne lancée. Les joueuses de Laurent Bonadei ont réussi à s'extirper de la phase de poules en terminant premières du groupe D, pourtant très relevé. Après notamment deux belles victoires contre l'Angleterre et les Pays-Bas, vainqueurs des deux dernières éditions, elles ont fait le plein de confiance.
Mais en quarts de finale, elles vont être opposées samedi à l'Allemagne octuple championne d'Europe, qu'elles n'ont jamais battue en compétition majeure. Les Bleues vont rencontrer la "DFB-Frauenteam" pour la sixième fois de leur histoire en grande compétition (Euro, Coupe du monde et JO), après quatre défaites et un nul (élimination aux tirs au but au Mondial 2015). À l'Euro, les Allemandes ont battu à trois reprises les Bleues, dont la dernière fois en demi-finale en 2022.
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Accepter Gérer mes choix"Confiance en notre jeu"
Les Françaises ont bien conscience que le passé ne leur donne pas raison, mais elles veulent y croire. Pour la vice-capitaine Sakina Karchaoui, "la France a son historique avec l'Allemagne, on ne peut pas l'oublier, mais on a un nouveau groupe et un nouveau staff". Une élimination des Bleues par l'Allemagne en quarts de finale de l'Euro serait un "échec", a aussi affirmé jeudi l'autre vice-capitaine, Sandie Toletti. "On savait que la phase de poules allait être difficile, mais on a su montrer match après match qu'on voulait la victoire. On sait que cela ne va pas être facile contre l'Allemagne, ce sera un classique", a-t-elle ajouté, mais "on a confiance en notre jeu et on va tout faire pour aller le plus loin possible". Les Bleues n'ont "pas du tout de complexe d'infériorité", a également assuré l'ailière Delphine Cascarino, double buteuse et passeuse décisive en poules, "c'est à nous de créer notre histoire, on va tout faire pour renverser la tendance".
Les Françaises n'ont pas toujours buté contre l'Allemagne. Elles ont remporté la dernière confrontation (2-1) en demi-finale de la Ligue des nations, en 2024 sous l'ère d'Hervé Renard. Depuis, son adjoint Laurent Bonadei a repris les rênes de l'équipe. L'homme de 55 ans, qui a fait de la préparation mentale, de la cohésion, de la rotation de l'effectif et de la jeunesse ses points cardinaux de manager, sera jugé à l'aune de ce quart de finale, trois ans après que l'équipe de France a atteint le dernier carré sous les ordres de Corinne Diacre.
"J'y crois non seulement parce que je sens que l'état d'esprit est là, qu'il y a le niveau de performance, et j'y crois parce qu'on est sur onze victoires consécutives et qu'on a fait trois bons résultats dans cette phase de poules", a pour sa part assuré le nouveau sélectionneur. "Maintenant, je sais qu'on va être face à une grosse équipe d'Allemagne, ça sera un match difficile, sachant qu'on est encore une équipe jeune en évolution, et c'est aussi dans ce genre d'épreuve qu'on va voir si on a la capacité d'élever notre niveau et d'ambitionner plus qu'un quart de finale", a-t-il insisté.
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Accepter Gérer mes choixLe retour de blessées
Même ton du côté de la défenseuse Maëlle Lakrar, touchée à une cuisse depuis le succès inaugural contre l'Angleterre (2-1) : "Ce sont de très bonnes joueuses avec des qualités différentes, ce ne sera pas un match facile. Moi, je suis défenseuse, je n'ai peur de personne, je regarde personne", a-t-elle affirmé, et "si je dois défendre sur Klara Bühl ou n'importe qui, je le ferai".
En défense justement, la capitaine Griedge Mbock, jusque-là gênée par une blessure au mollet, devrait être alignée pour la première fois depuis le début du tournoi. Elle sera accompagnée de Maëlle Lakrar, également de retour, ou de la jeune Alice Sombath, solide lors des trois premiers matches. Touchée à une cuisse contre les Pays-Bas, la gardienne Pauline Peyraud-Magnin sera suffisamment remise, mais il y a plus de réserve concernant la milieu Sandie Toletti, gênée par des douleurs aux tendons d'Achille.
Des Allemandes moins mordantes
De son côté, l'Allemagne doit elle digérer le cinglant revers 4 à 1 face à la Suède lors de son dernier match de poules, ainsi que la restructuration de sa défense. Les finalistes de 2022, déjà orphelines de leur capitaine Giulia Gwinn blessée lors du premier match face à la Pologne, devront aussi se passer de sa remplaçante Carlotta Wamser, exclue pour une main volontaire dans la surface contre la Suède.
Mais elles pourront néanmoins compter sur une attaque aussi virevoltante sur les ailes – avec Klara Bühl à gauche et la néo-Lyonnaise Jule Brand à droite – que clinique en pointe, grâce à leur redoutable buteuse Lea Schüller (54 réalisations en 78 sélections).
Les Allemandes, qui ont semblé accuser le coup en infériorité numérique contre les "Blagult" suédoises, ont aussi montré leurs ressources mentales en renversant en poules le Danemark qui avait ouvert le score (2-1). Un "esprit de combat" alors loué par leur sélectionneur, Christian Wück.
"Nous savons que nous sommes une équipe forte, même si nous avons subi une lourde défaite" contre la Suède, avait promis avant les quarts la défenseuse Janina Minge, qui a hérité du brassard après le forfait de Gwinn.
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Accepter Gérer mes choixAvec AFP