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Les négociations sur l'échange de prisonniers entre le Hamas et Israël sont "suspendues"

Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, annonce mardi la suspension sine die des négociations en vue de l'échange de prisonniers avec Israël qui cherche à obtenir la libération de son soldat Gilad Shalit, en captivité depuis 2006.

AFP - Les négociations en vue d'un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, qui concernent notamment le soldat franco-israélien Gilad Shalit, ont été "interrompues", a déclaré Mahmoud Zahar, un haut responsable du Hamas, dans une interview diffusée mardi par la BBC.

"Ce processus a jusqu'à présent échoué. Après l'ingérence (du Premier ministre israélien) Benjamin Netanyahu, il y a eu une grande régression et un grand désaveu. C'est pour cette raison que tout a été interrompu", a déclaré M. Zahar, interrogé par la BBC sur les négociations en vue d'un échange de prisonniers.

Le responsable a cependant assuré qu'il restait intéressé à trouver un accord. "Nous cherchons à faire libérer nos gens mais cela ne se fera pas au détriment de nos vies", a-t-il dit.

"Nous n'allons pas modifier les bases de la confrontation en dehors des territoires occupés", a-t-il ajouté, demandant aux "pays arabes qui ont de bonnes relations avec Israël de réévaluer la politique d'Israël dans leur domaine".

Israël et le Hamas mènent des négociations indirectes, parrainées par l'Egypte avec l'aide d'un médiateur allemand, en vue d'un échange de prisonniers.

Le Hamas réclame la libération de centaines de prisonniers palestiniens détenus en Israël pour relâcher le soldat franco-israélien Gilad Shalit, âgé de 23 ans et capturé le 25 juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza par un commando palestinien, dont faisait partie le Hamas.

Mardi, M. Netanyahu a rappelé la position de son gouvernement, affirmant qu'Israël était prêt à faire l'échange, mais qu'il s'opposait au retour en Cisjordanie d'un certain nombre de prisonniers palestiniens condamnés pour des attentats anti-israéliens particulièrement meurtriers.

"Si le Hamas veut un accord, il y aura accord. Si non, cela ne se fera pas. La décision est entre ses mains", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à Jérusalem avec son homologue italien, Silvio Berlusconi.