
Bob Woodward lève le voile sur la relation entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Dans "War", un livre à paraître le 15 octobre, le journaliste américain écrit que l'ancien président américain a maintenu une relation personnelle avec Vladimir Poutine, malgré l'invasion russe de l'Ukraine et alors qu'il ambitionne de revenir à la Maison Blanche.
Donald Trump a envoyé en secret des tests de dépistage du Covid-19 à son homologue russe Vladimir Poutine lorsqu'il était à la Maison Blanche et en pleine pandémie de coronavirus, alors que les États-Unis en manquaient, révèle également Bob Woodward, légende américaine du journalisme et chroniqueur des coulisses de la Maison Blanche depuis un demi-siècle avec le Washington Post.
D'après le récit des médias américains qui ont eu accès au livre, Vladimir Poutine a bien reçu les tests anti-Covid et a conjuré Donald Trump de ne rien dire : "je veux que vous ne le racontiez à personne, les gens seront en colère contre vous, pas contre moi", lui aurait dit le président russe.
Selon un conseiller gardant l'anonymat, Donald Trump a parlé à Vladimir Poutine en secret jusqu'à sept fois depuis qu'il a quitté la Maison Blanche en 2021. Début 2024, il a demandé à un collaborateur de sortir de son bureau de la résidence Mar-a-Lago en Floride, pour avoir une conversation téléphonique avec le président russe.
Le Kremlin a démenti, mercredi 9 octobre, les affirmations selon lesquelles le président russe Vladimir Poutine et le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump aient parlé sept fois depuis son départ de la Maison Blanche en 2021.
"Non, ce n'est pas le cas", a assuré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov au site d'information russe RBK.
Une gestion "honteuse" de la pandémie
"Aucune de ces histoires fabriquées de toutes pièces par Bob Woodward ne sont vraies, c'est le travail d'un homme vraiment dément et déséquilibré", a réagi dans une déclaration Steven Cheung, l'un des porte-parole du candidat républicain à la présidentielle, affirmant que le livre "pourrait servir de papier toilette".
La rivale démocrate de Donald Trump a fait part de son côté de son indignation. "Tout le monde en Amérique luttait pour obtenir des kits (...) et ce type les envoie en Russie, à un dictateur meurtrier, pour son usage personnel ?"
"Ce n'est que l'exemple le plus récent et le plus frappant de qui est Trump", a ajouté la vice-présidente.
La Russie a également critiqué, mercredi, les propos de la vice-présidente américaine et candidate démocrate à la Maison Blanche, Kamala Harris, sur Vladimir Poutine, y voyant une "frustration" des États-Unis.
Kamala Harris a assuré, lundi, qu'elle ne rencontrerait pas Vladimir Poutine pour parler du conflit en Ukraine sans que Kiev ne soit représenté et a cherché à se différencier clairement de son concurrent républicain, Donald Trump.
"Si Donald Trump était président, Poutine serait assis à Kiev en ce moment même, soyons clairs", a-t-elle insisté. "Il dit : 'Oh, je peux y mettre fin dès le premier jour'. Vous savez ce que c'est ? Il s'agit d'une capitulation."
Le président américain Joe Biden a réagi de son côté lors d'un événement en Pennsylvanie mardi soir en dénonçant la gestion "honteuse" de la pandémie par Donald Trump. "Plus d'un million de personnes sont mortes mais devinez quoi ? (...) Il a appelé son ami Poutine, ce n'est pas une blague, et s'est assuré que celui-ci ait des tests" alors que les États-Unis en manquaient.
Ces révélations braquent à nouveau les projecteurs sur la relation nouée par Donald Trump avec la Russie et risquent de renforcer les craintes sur le sort de l'Ukraine en cas de retour du républicain à la Maison Blanche.
Bob Woodward avait révélé, avec Carl Bernstein, le scandale du Watergate ayant abouti à la démission du président Nixon en 1974.
Avec AFP