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"Aidez-nous !" : des travailleuses domestiques africaines abandonnées au Liban
Publié le : 04/10/2024 - 19:47

Depuis l'appartement de Beyrouth où elle est réfugiée avec 60 autres travailleuses migrantes du Sierra Leone, Ishatu John Kamara lance un appel à l'aide. Livrée à elle même depuis que la maison dans laquelle elle vivait avec ses employeurs a été bombardée par l'armée israélienne, elle ne peut pas rentrer dans son pays pour le moment. Comme elle, de nombreuses travailleuses migrantes se trouvent aujourd'hui sans logement ni source de revenu, selon plusieurs associations libanaises.

Depuis le début des frappes israéliennes massives au Liban le 23 septembre, près d’un million d’habitants auraient fui leurs lieux de vie. Parmi eux, des travailleuses domestiques migrantes, très nombreuses dans ce pays, et pour beaucoup issues du continent africain.

Ishatu John Kamara, originaire de Sierra Leone, était partie faire des courses lundi 30 septembre. La maison du couple pour lequel elle travaillait et où elle vivait à été prise pour cible par une attaque aérienne israélienne. Elle raconte que ses employeurs n’ont pas survécu à la frappe. 

Grâce à l’aide d’une amie,  elle parvient à rejoindre Beyrouth. Elle habite depuis dans un appartement surpeuplé, ou près de 60 travailleuses du Sierra Leone auraient trouvé refuge. Certaines, comme Ishatu John Kamara, ont fui. D’autres ont été abandonnées par les familles pour lesquelles elles travaillaient, ou ont été blessées dans des bombardements au Sud-Liban et dans la banlieue de Beyrouth. 

Elles appellent aujourd’hui à l’aide pour obtenir un logement et des produits de première nécessité, ainsi que pour pouvoir rentrer dans leur pays d’origine.