
Dans la presse ce vendredi, l'interrogation des journaux libanais : le Hezbollah serait-il revigoré, après avoir repoussé les tentatives d'incursions israéliennes ? Et aussi, aux Etats-Unis, à près d'un mois de la présidentielle, les candidats sont au coude-à-coude. Focus sur l'État de Géorgie, symbole de la division du pays. Au Maghreb, la Tunisie se prépare à élire son président dimanche, Kaïs Saïed fait figure d'ultra-favori à sa propre succession. Enfin, l'épilogue de l'incroyable chasse au trésor de la chouette d'or.
Dans la presse ce vendredi, la réplique du Hezbollah après l'offensive israélienne au Liban. Avec une question à la Une du quotidien libanais L'Orient le jour : le Hezbollah serait-il revigoré après ses premiers succès ? L'organisation annonce avoir repoussé les tentatives d'incursions israéliennes au Liban. De quoi remonter le moral des troupes, après la mort du leader Hassan Nasrallah. Même son de cloche pour le quotidien Al-Akhbar, avec ce titre en Une : "Israël à la poursuite des dirigeants du Hezbollah, qui riposte et harcèle l'armée de l'Etat Hébreu". "L'armée israélienne se heurte à la résistance du Hezbollah", aussi dans Le Figaro ce vendredi. Et cela réveille les mauvais souvenirs de la guerre de 2006, où les troupes israéliennes avait rencontré des combattants bien plus aguerris qu'elle ne l'avait imaginé. Aujourd'hui, la densité des structures militaires du Hezbollah nourrit les craintes israéliennes d'un embourbement, quelques jours seulement après ses premières incursions.
Dans la presse également, l'élection présidentielle américaine plus que jamais indécise, à un mois et un jour exactement d'un scrutin plus serré que jamais, selon Le Figaro. Aucun des deux candidats n'a pris de véritable avance sur son adversaire. Illustration d'un pays divisé, notamment sur les sujets sociétaux : Le Figaro nous raconte l'histoire de la mort de deux femmes, originaires de l'État de Géorgie, victimes de la loi anti-avortement. L'une d'elle, Amber Thurman était enceinte de 9 semaines au moment où la Géorgie décide d'interdire l'avortement après 6 semaines de grossesse. Et alors qu'elle souffre de pertes de sang importantes aux urgences, les médecins hésitent à l'opérer. 20 heures d'attente avant une intervention en catastrophe... finalement en vain : la jeune femme meurt pendant l'opération. La commission de l'État de Géorgie admet aujourd'hui que le décès était "évitable" et la colère gronde dans une partie de la population.
Un État de Géorgie coupé en deux : 10 000 voix seulement ont départagé en 2020 Joe Biden et Donald Trump. Chaque voix sera donc cruciale : Libération fait état de la "bataille de l'accès aux urnes". Le gouverneur Républicain de Géorgie a considérablement durci ces dernières années les conditions d'accès au vote, officiellement pour empêcher les fraudes. Et à six semaines du scrutin, ses troupes viennent de voter pour l'instauration du décompte des voix à la main, beaucoup plus long et historiquement plus propice aux erreurs rappelle Libération. La bataille ne fait encore que commencer.
Autre élection présidentielle, en Tunisie ce dimanche. Les partisans du président sortant Kaïs Saïed mènent la bataille électorale dans les tous derniers jours de la campagne, selon le média tunisien l'Economiste maghrébin. Une campagne "citoyenne" : le président sortant s'est montré discret, il a laissé ses supporters battre le pavé pour lui. Kaïs Saïed vise une victoire dès le premier tour ce dimanche, pour asseoir un peu plus son "populisme messianique", titre le quotidien La Croix. Le président sortant s'appuie toujours sur l'électorat tunisien déçu par un système démocratique qu'il dit avoir été corrompu par les conservateurs du parti Ennahda, anciennement au pouvoir.
Mais l'idéal démocratique de Kaïs Saïed a du plomb dans l'aile, selon l'Humanité. C'est aujourd'hui le "règne de l'arbitraire du président tunisien". Élu sur des promesses d'améliorations économiques et sociales, il a passé son mandat à s'octroyer les pleins pouvoirs, selon le quotidien communiste, qui décrit notamment le détricotage méticuleux du système juridique.
Enfin, dans la presse ce vendredi, le dénouement d'une incroyable chasse au trésor en Une du Parisien. Elle aura tenu en haleine les plus opiniâtres chercheurs pendant 31 ans, avant que cette chouette d'or soit finalement retrouvée. La chasse avait débuté en avril 1993. À l'époque, une chouette en bronze est enterrée quelque part en France, avec la promesse, pour celui qui la trouve, de remporter sa réplique faite d'argent, d'or et de diamants. Un petit trésor de 1 million de francs à l'époque, 150 000 euros aujourd'hui. Depuis, la chasse s'est transformée en "quête devenue mythique", toujours dans le Parisien. Des centaines de "chouetteurs", comme on les appelle, se sont heurtés quotidiennement aux 11 énigmes qu'il fallait résoudre pour la retrouver. Mais désormais "fini de piaffer", pour Libération. Le quotidien décrit le blues déjà de ceux, nombreux, qui n'ont pas découvert la chouette. "C'est un pan de leur vie qui s'écroule", affirme même le quotidien. Beaucoup ont dédié une grande partie de leur vie à cette chasse improbable, aux allures de miroir aux alouettes.