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Meurtre de Philippine : "La justice coupable ?"
Publié le : 26/09/2024 - 08:12

À la une de la presse, ce jeudi 26 septembre, la polémique autour du meurtre de Philippine, une étudiante dont le corps a été retrouvé dans le bois de Boulogne, dans l'Ouest parisien, la semaine dernière. L’extrême-droite donnée en tête, par les sondages, des législatives de dimanche prochain en Autriche, touchée par la tempête Boris. L’ouragan Hélène proche de la Floride, après avoir touché Cuba, frappée par la pénurie alimentaire. Et une découverte cosmique.

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À la une de la presse française, cette polémique qui enfle autour du meurtre de Philippine, une étudiante dont le corps a été retrouvé dans le bois de Boulogne, dans l'ouest parisien, la semaine dernière.

Le parcours de l’auteur présumé de ce crime, un ressortissant marocain déjà condamné pour viol et se trouvant sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, "soulève des questions et provoque l’indignation", d’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui appelle à "simplifier et muscler (la) chaîne pénale et administrative, à rallonger les délais de séjour en (centre de rétention) et à accélérer l’expulsion des étrangers auteurs de troubles à l’ordre public". Plus de fermeté, plus de sévérité demande aussi L’Opinion, qui juge la France "coupable et responsable" de la mort de Philippine. Le Figaro dénonce "une défaillance d’État", en accusant, pêle-mêle, "l’inertie de l’administration, le poids de la bureaucratie, (et) le poison d’une idéologie qui (aurait) disqualifié par principe la sanction, la prison, la frontière".

Les défenseurs des droits des étrangers et une partie de la presse dénoncent, eux, une tentative de récupération politique. D’après Libération, la France est "championne d’Europe des obligations de quitter le territoire", même si seulement 10 % ont été exécutées en moyenne ces dernières années – contre 24 % en Italie ou 33 % en Espagne. Une situation que les avocats défendant le droit des étrangers expliquent par un "embouteillage administratif" dû, selon eux, à des OQTF mal ciblées. Pour ces spécialistes, les outils législatifs existants sont suffisants, en particulier depuis la dernière loi sur l’immigration, et "le cas d’un individu ne peut pas remettre en question toute la chaîne pénale". Reste la question des laissez-passer consulaires, nécessaires pour exécuter ces extraditions, mais là encore, les avis sont partagés, certains accusant les États concernés de traîner des pieds, d’autres expliquant que cela dépend, en réalité, des pays, certains se montrant coopératifs, d’autres moins, notamment au Maghreb, où seulement la moitié des demandes françaises pour un laissez-passer ont été acceptées par le Maroc et l’Algérie, et à peine un tiers pour la Tunisie, ces dernières années. Le dossier est donc complexe et L’Humanité dénonce la façon dont l’extrême-droite réduit, selon lui, le débat à la question de l’expulsion des étrangers. "Quand les féminicides intéressent (pour une fois) l’extrême-droite": pour L’Huma, "la relance du débat médiatique sur les expulsions (se ferait) au détriment de la prévention et de la protection des femmes".

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L’extrême-droite, qui pourrait remporter les législatives de dimanche prochain en Autriche. Bayerischer Rundfunkt, chaîne publique bavaroise, indique que le FPÖ est donné en tête par les sondages, mais que le parti risque de faire les frais de la stratégie de son chef, Herbert Kickl, présenté comme "un candidat très polarisant", qui aurait "radicalisé et isolé" le FPÖ. "Très radical", dit aussi Le Monde, qui rapporte que Herbert Kickl dit vouloir transformer l’Autriche en "forteresse", où "le droit d’asile sera stoppé", prônant aussi une "remigration" supposée rendre à son pays "l’homogénéité de son peuple". Le FPÖ de Herbert Kickl profitera-t-il électoralement des inondations catastrophiques qui viennent de frapper l’Autriche avec la tempête Boris ? La question agite la presse autrichienne depuis plusieurs jours, et notamment Die Presse, qui fait état, à la Une, d’un rapport publié mercredi par une vingtaine de chercheurs européens, affirmant que le réchauffement climatique a doublé la probabilité qu'une telle tempête survienne, tout en augmentant sa puissance.

Autre phénomène météo extrême, l’ouragan Hélène est attendu en Floride en fin de journée. The Miami Herald annonce que cet ouragan passé en catégorie 4 sur une échelle qui en compte 5 pourrait provoquer des inondations "jusqu'à six mètres au-dessus du sol avec des vagues destructrices", après avoir touché, notamment, l’est du Mexique et Cuba. Granma, le journal officiel du Parti communiste cubain fait état de vents soufflant jusqu’à 130 km/h dans l’ouest de l’île, relativement épargnée par la tempête. Cuba épargnée par les éléments, mais pas par les pénuries, y compris alimentaires – à lire avec ce reportage du Monde à La Havane, où les habitants manquent de tout, sauf de bananes. Sergio, qui cultive un petit bout de terre en périphérie de la capitale, raconte que son jardin "fait des envieux, car beaucoup dans (son) quartier ne mangent pas à leur faim", que "le seul aliment disponible et gratuit, ce sont les bananes qui poussent partout", et qu’"on peut dire que les Cubains ne manquent pas de potassium ". D’après l’enquête récente d’une ONG, plus de 96 % des Cubains interrogés ont reconnu avoir de sérieuses difficultés pour se nourrir. Une crise alimentaire qui s’est aggravée depuis la pandémie de Covid-19 et les nouvelles sanctions adoptées sous Donald Trump et conservées, depuis, par Joe Biden.

On ne se quitte pas là-dessus. Histoire de vous changer un peu les idées, je vous propose de jeter un cil au New York Times qui revient sur la découverte récente de ce trou noir, à quelque 7,5 milliards d’années-lumière de chez nous et qui émet des jets de matière d’une longueur équivalente à plus de 140 fois la longueur de notre galaxie, la Voie lactée, soit environ 23 millions d’années-lumière. Ce trou noir a été baptisé Porphyrion, du nom d’un géant de la mythologie grecque, qui avait combattu les dieux et avait perdu…

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