Quatorze personnes ont été tuées par un commando armé lors d'une fête étudiante dans une maison de Ciudad Juarez, et dix lors d'un raid mené contre un bar de l'État voisin. La guerre des cartels de la drogue fait rage dans le nord du pays.
AFP - Vingt-quatre personnes ont été abattues dans deux raids menés dimanche dans le nord du Mexique par des groupes d'hommes armés, dans le plus pur style des cartels de la drogue, a-t-on appris auprès des Parquets locaux.
Au petit matin, un commando d'inconnus armés a ouvert le feu contre une maison de Ciudad Juarez, à la frontière américaine du Texas, où des étudiants faisaient la fête.
La fusillade a fait 14 morts (bien 14 morts), des mineurs pour la plupart, et autant de blessés, a annoncé la procureure, Patricia Gonzalez Rodriguez, en conférence de presse, et la mairie a offert une récompense d'un million de pesos (55.500 euros) pour des informations sur les coupables, qui ont disparu.
L'une des victimes est un lycéen de 17 ans qui venait de recevoir une distinction régionale pour sa réussite dans ses études.
Selon des voisins et des proches, les agresseurs sont arrivés à bord de sept véhicules et ont ouvert le feu depuis la rue sur cette maison située dans un quartier du sud-ouest de Ciudad Juarez. Ils ont ensuite tiré sur ceux qui tentaient de s'échapper.
itL'autre assaut a été mené dans un bar de Torreon, dans l'Etat voisin de Coahuila, lui aussi frontalier des Etats-Unis.
Les tueurs ont fait irruption dans le bar, ont arrosé l'assistance de rafales et se sont éclipsés en laissant 10 morts et 11 blessés, en majorité des jeunes gens de 19 à 23 ans, selon un représentant du Parquet local.
Ciudad Juarez, face à El Paso aux Etats-Unis, est la ville la plus dangereuse du Mexique avec plus de 2.500 meurtres en 2009, essentiellement liés à la guerre que se livrent les cartels de la drogue pour le contrôle du trafic et de l'exportation aux Etats-Unis, premier client mondial de la cocaïne.
La guerre des cartels a fait plus de 15.000 morts dans l'ensemble du pays selon les autorités depuis la prise de fonctions du président (conservateur) Felipe Calderon fin 2006, en dépit du déploiement de plus de 50.000 militaires en renfort de la police.