A la Une de la presse, ce mardi 24 septembre, les frappes israéliennes intenses contre le Hezbollah, hier, au Liban, qui ont fait 492 morts, dont 35 enfants, selon le gouvernement libanais. La guerre au Moyen-Orient, mais aussi en Ukraine et ailleurs, qui relègue au second plan la crise climatique. Et le procès Pélicot, toujours suivi de près par la presse étrangère.
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A la Une de la presse, les frappes israéliennes intenses contre le Hezbollah, hier, au Liban, qui ont fait 492 morts, dont 35 enfants, selon le gouvernement libanais.
"Le monstre de Gaza détruit le Liban": Al-Akhbar, le journal pro-Hezbollah, persiste et signe : "Soyons clairs : c’est nous qui avons ouvert le feu en soutien à Gaza. En agissant ainsi, nous n'avons pas agi comme des enfants de quartier décidant de se venger d’une injure envers un voisin; nous l’avons fait en toute conscience, parce que l’essence de la résistance et son objectif central est l’élimination de l’entité occupante" (Israël, NDLR).
"Le Liban dans le tunnel noir" : Annahar, quotidien libanais arabophone évoque "une journée sanglante et destructrice", avec une carte des sites ciblés, hier, par les frappes israéliennes. "Le cauchemar devient réalité" : L’Orient Le Jour parle d’une des journées "les plus sanglantes de leur histoire contemporaine pour les Libanais". "Ce n’est plus une escalade, ni un conflit de basse intensité, c’est la guerre", martèle le journal, en prévenant que "malgré l’escalade, et à moins d’un immense retournement de situation, le Hezbollah ne cédera pas et n’acceptera pas d’arrêter les combats avant la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza".
Côté israélien, The Jerusalem Post fait état de "l’attaque la plus massive (d’Israël) contre le territoire libanais depuis 2006", et cite la déclaration du Premier ministre Benyamin Netanyahu, affirmant que l’Etat hébreu "n’attend pas la menace mais l’anticipe". Pour le quotidien, la "réponse" israélienne est "non seulement justifiée, mais attendue depuis longtemps", et les Israéliens doivent "tous (se) préparer à ce qui (les) attend, (car) il ne s’agit pas simplement de rendre coup pour coup ou d’une petite escalade, mais d’une escalade importante qui pourrait poser de véritables défis, à Israël.
Le quotidien de gauche Haaretz exprime, lui, sa "profonde tristesse" et sa "grande honte" face à la façon dont l’Etat hébreu vient de faire "un pas de géant vers le terrorisme d'État". Israël "a imposé la terreur et la souffrance à toute une population, en ayant recours à des moyens violents et débridés; c'est ainsi qu'il a agi à Gaza, en Cisjordanie occupée, et qu’il agit maintenant au Liban"
La guerre au Moyen-Orient, et ailleurs, rend la crise climatique plus difficile encore à résoudre. The New York Times relève avec inquiétude que les dirigeants réunis aujourd’hui pour l’Assemblée générale de l’ONU sont "confrontés à un monde très différent de celui d’il y a dix ans, lorsque les nations, riches et pauvres avaient su se rassembler autour d’un remarquable pacte mondial, l’accord de Paris de 2015, qui reconnaissait cette vérité fondamentale : (que) le changement climatique nous menace tous, et (que) nous nous devons les uns aux autres, de le ralentir". Alors que les scientifiques ont défini, il y a quinze ans, neuf " imites planétaires", neuf seuils que l’humanité ne doit pas dépasser pour rester dans une "zone de fonctionnement sûre", un rapport, publié hier, cité notamment par The Guardian, affirme qu’après avoir franchi six de ces neuf limites, avec la déforestation et la perte de biodiversité notamment, notre planète s’apprête à en franchir une nouvelle : l’acidification des océans. Concrètement, cela veut dire que l’eau de mer s’acidifie et devient nocive pour de nombreux organismes comme les coraux et le plancton, et donc pour toute la chaîne alimentaire marine, ce qui a à son tour pour conséquence de réduire la capacité des océans à absorber du CO2, contribuant ainsi au réchauffement climatique.
Enfin, la presse internationale se passionne toujours pour le procès Pélicot, la comparution, ici, en France de 51 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pélicot, victime de soumission chimique. La mobilisation en faveur de Gisèle Pelicot font la Une du site du Daily Mail, le tabloïd britannique, qui salue le soutien de centaines de militantes féministes à travers le pays, pour qui cette affaire " a révélé la banalité de la violence masculine envers les femmes ".
Une violence que Gisèle Pélicot a voulu exposer aux yeux de tous, en refusant le huis clos. Celle-ci a aussi dit vouloir des débats publics, que "la honte change de camp". Une formule dont le journal espagnol El Pais rappelle qu’elle a été utilisée pour la première fois par l’avocate Gisèle Halimini, grande figure féministe française, à l’occasion d’un autre procès, lui aussi historique et très médiatisé, l’affaire Tonglet-Castellano, les agressions, en 1974 de deux jeunes femmes Belges, violées et battues par trois hommes. Lesbiennes, naturistes, elles furent perçues, elles aussi, à l’époque, par une partie de l’opinion, comme étant forcément coupables de quelque chose.
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