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Accepter Gérer mes choixLe Premier ministre Michel Barnier a jugé "très grave" la situation budgétaire du pays et "a demandé tous les éléments pour en apprécier l'exacte réalité", selon une déclaration transmise le 18 septembre à l'AFP, alors que ses futurs partenaires de gouvernement ne veulent pas entendre parler de hausse d'impôts.
Une réunion prévue mercredi à 10 h 30 entre Michel Barnier et le groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR) en vue de discuter notamment de ce point a été "reportée", selon l'entourage du Premier ministre. Aucune nouvelle date n'est prévue à ce stade.
"Mon objectif est de retrouver le chemin de la croissance"
"La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave. J'ai demandé tous les éléments pour en apprécier l'exacte réalité. Cette situation mérite mieux que des petites phrases. Elle exige de la responsabilité", affirme Michel Barnier dans sa déclaration à l'AFP.
"Mon objectif est de retrouver le chemin de la croissance et de faire progresser le niveau de vie des Français, alors que nous sommes déjà le pays où la charge des impôts est la plus forte", ajoute le Premier ministre, qui se dit actuellement "très concentré sur la constitution prochaine d'un gouvernement d'équilibre" pour "traiter avec méthode et sérieux les défis" du pays et "répondre ainsi aux attentes des Français".
Après sept années de baisses d'impôts, Michel Barnier a fait sursauter certains de ses interlocuteurs macronistes et de sa famille politique Les Républicains en évoquant une hausse des prélèvements, au nom d'une situation budgétaire étouffante, mais au risque de se priver de soutiens.
Des finances publiques dans une situation "vraiment inquiétante"
Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a estimé mercredi que l'objectif fixé par le gouvernement sortant de réduire le déficit public à 5,1 % du PIB en 2024 ne serait pas atteint, jugeant "vraiment inquiétante" la situation des finances publiques françaises.
"L'objectif de déficit pour l'année 2024 (...) ne sera pas atteint", a déclaré M. Moscovici, devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Il a cité notamment des recettes fiscales qui risquent d'être moins élevées qu'attendu, des dépenses des collectivités locales en hausse et des économies non réalisées.
"Nous sommes (...) devant une situation de finances publiques que je considère comme vraiment inquiétante. Je pense aussi que le budget pour 2025 sera sans doute le plus délicat ou un des plus délicats de la Ve République", a-t-il poursuivi.
Il estime que la France doit impérativement "réduire son déficit public et replacer la dette sur une trajectoire descendante" et a plaidé pour que le prochain gouvernement présente "une nouvelle trajectoire" en ce sens, qualifiant de déjà "caduque" ou "obsolète" celle affichée par le gouvernement démissionnaire à l'hiver 2023 puis au printemps 2024.
Avec AFP