Le président français Emmanuel Macron a reçu jeudi de grands élus locaux comme Carole Delga, Renaud Muselier ou encore David Lisnard, dans le cadre des consultations pour trouver un Premier ministre. À gauche, les tensions ont refait surface au Parti socialiste, qui a lancé ses journées d'été à Blois en se déchirant sur la stratégie à mener vis-à-vis du chef de l'État.
Les consultations pour Matignon se prolongent. Emmanuel Macron a poursuivi jeudi 29 août sa quête d'un Premier ministre, 44 jours après avoir accepté la démission de Gabriel Attal.
Le chef de l'État a ainsi rencontré jeudi matin le président de l'Association des maires de France et du mouvement Nouvelle énergie, David Lisnard, qui a ses priorités : redressement des comptes de l’État, réduction de l’immigration, ou encore revalorisation du travail.
En début d'après-midi, c'est François Sauvadet, le président des Départements de France qui a été reçu. François Sauvadet a défendu un profil de Premier ministre avec "une solide expérience territoriale", assurant "qu'une des issues à cette crise, c'est de faire confiance aux élus locaux".
À la suite de ce rendez-vous, Emmanuel Macron s'est envolé pour une visite d'État en Serbie, jusqu'à vendredi soir.
Ce qui reporterait la décision "plutôt en fin de semaine", selon l'entourage du président. Au mieux : pour François Sauvadet, la nomination d'un Premier ministre ne devrait pas intervenir ce week-end, "mais plutôt dans le courant de la semaine prochaine".
"Jupiter, c'est fini !"
Une option a déjà été écartée par le chef de l'État : celle d'un gouvernement exclusivement composé par le Nouveau Front populaire et mené par Lucie Castets, la candidate de l'alliance de gauche pour Matignon.
Le Parti socialiste, qui a lancé jeudi ses journées d'été à Blois, se déchire sur la stratégie à mener vis-à-vis d'Emmanuel Macron. Les opposants internes au premier secrétaire Olivier Faure lui reprochent en particulier son refus de retourner à l'Élysée pour discuter de la nomination d'un Premier ministre autre que Lucie Castets. "Je suis toujours prêt à négocier, mais aujourd'hui le chef de l'État ne négocie pas", a-t-il justifié sur RTL.
"C'est une position qui n'a pas été validée par le parti", a répliqué Carole Delga, qui s'est elle entretenue avec Emmanuel Macron jeudi matin en tant que présidente de Régions de France, en tandem avec Renaud Muselier. "Candidate à rien", elle a néanmoins jugé "nécessaire que la gauche soit dans une démarche exigeante mais constructive".
Pour l'ex-tête de liste PS-Place publique aux européennes Raphaël Glucksmann, ce n'est pas au chef de l'État de former un gouvernement mais aux différentes forces politiques à l'Assemblée. "Jupiter, c'est fini !", a-t-il taclé, jeudi à Blois, devant les journalistes. "Ce n'est pas le casting de Jupiter qui va décider de la stabilité du gouvernement."
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Accepter Gérer mes choix"La France vit ses derniers jours de calme"
Présentée comme un épouvantail par ses adversaires macronistes et de droite, la France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon n'a pas été conviée à ces nouvelles consultations. Pour le leader de LFI, "la France vit ses derniers jours de calme", a-t-il écrit sur son blog.
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Accepter Gérer mes choixDe son côté, le président du RN Jordan Bardella a réclamé dans un message vidéo posté sur les réseaux sociaux la tenue d'une session extraordinaire du Parlement.
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Accepter Gérer mes choixAvec AFP