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JO 2024 : en lice pour le bronze, la Nigériane Blessing Oborududu lutte contre les préjugés
Trois ans après avoir remporté l'argent à Tokyo, la lutteuse Blessing Oborududu est en lice pour une médaille de bronze à Paris. Adulée au Nigeria, elle compte pas moins de 12 titres de championne d'Afrique.
JO 2024 : en lice pour le bronze, la Nigériane Blessing Oborududu lutte contre les préjugés

À 35 ans, Blessing Oborududu a déjà une longue expérience des Jeux olympiques. A Paris, elle y participe pour la quatrième fois aux JO depuis ses débuts à Londres en 2012. À Tokyo, la lutteuse avait décroché l'argent, battue en finale par l'Américaine Tamyra Mensah-Stock dans la catégorie des 68 kilos. 

Trois ans plus tard, la Nigérianne aimerait finir son aventure olympique sur une médaille, même en bronze. Elle s'est qualifiée pour la petite finale, mercredi 6 août, face à la Nord-Coréenne Sol-gum Pak.

"Mes parents me disaient que c'était un sport pour les garçons"

La jeune femme s'est prise de passion au lycée pour cette discipline très populaire dans son pays. "J'étais la meilleure dans mon école. Mes parents me disaient que c'était un sport pour les garçons et non pour les filles. Mais quand j'ai vu que des lutteuses du Nigeria voyageaient à travers le monde, j'ai voulu faire la même chose", a-t-elle raconté au site officiel du CIO.

À l'époque, Blessing Oborududu a aussi été inspiré par les exploits de l'un de ses compatriotes, le lutteur Daniel Igali. Naturalisé canadien, il a remporté l'or aux JO de Sydney en 2000. "Pour la plupart d'entre nous, notre plus grand désir est de lui ressembler", avoue-t-elle. "C'est ce dont rêve tous les lutteurs : atteindre les Jeux olympiques et les gagner".

Repérée par la fédération nationale, la lutteuse participe à ses premiers Jeux africains en 2007. Depuis, elle n'a jamais quitté le monde du haut niveau. "En 2010, j'ai commencé à remporter chacun des championnats africains auquel j'ai participé", résume-t-elle. Au total, Blessing Oborududu a ainsi remporté 13 titres continentaux.

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"Je n'avais pas le physique de l'emploi"

Malgré ses nombreuses victoires, la sportive a dû se battre pour faire accepter son statut : "Beaucoup de gens me disaient que je n'étais pas une lutteuse, car je n'avais pas le physique de l'emploi". Mais ses entraîneurs ont continué à l'encourager : "Ils ont cru en moi et m'ont incité à me concentrer en me disant que j'étais forte, jeune et que je pouvais y arriver. C'est ce qui m'a fait tenir ces dix dernières années". 

Sur son compte Instagram, elle distille ses conseils dans de courtes vidéos pour rester la meilleure à son niveau : "Ne vous arrêtez jamais pour quoi que ce soit, prenez votre temps. Rampez même si vous en avez besoin, mais ne vous arrêtez jamais. Continuez simplement et restez constant".

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Forte de son expérience, elle est arrivée à Paris parmi les favorites dans sa catégorie des 68 kilos. Après avoir éliminé la Canadienne Linda Morais en 8e de finale, elle est venue à bout au tour suivant de la Française Koumba Larroque, pourtant mieux classée qu'elle au niveau mondial. 

Mais elle n'a pas réussi à se défaire en demi-finale de la lutteuse kirghize Meerim Zhumanazarova. Il lui reste une chance, mardi face à la Nord-Coréenne Sol-gum Pak, de repartir des Jeux olympiques avec une deuxième médaille.

JO 2024 : en lice pour le bronze, la Nigériane Blessing Oborududu lutte contre les préjugés