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Donald Trump accuse l'"Indienne" Kamala Harris d'être "devenue noire" par intérêt
Lors d'un échange avec des journalistes américains, mercredi, Donald Trump a affirmé que sa rivale démocrate, Kamala Harris, née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, est "devenue noire" pour des raisons électoralistes. La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a immédiatement réagi..

Nouvelle attaque contre la vice-présidente américaine. "Elle est devenue noire" pour des raisons électoralistes, a affirmé l'ancien président Donald Trump au sujet de Kamala Harris, probable candidate démocrate à la Maison Blanche, lors d'un échange avec des journalistes afro-américaines à Chicago, mercredi 31 juillet.

"Elle était indienne à fond et tout d'un coup, elle a changé et elle est devenue une personne noire", a-t-il assuré devant ce panel.

Kamala Harris, née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, est la première femme noire et originaire d'Asie du Sud à viser la présidence. La quinquagénaire se définit elle-même comme une "femme noire".

"Des commentaires insultants"

À moins de 100 jours de la présidentielle américaine, Donald Trump a été contraint de revoir toute sa stratégie électorale, avec le retrait surprise de son ancien rival, le démocrate Joe Biden.

Le républicain avait placé la santé du président de 81 ans au cœur de son message politique en le présentant comme un vieillard sénile. Mais il a hérité il y a dix jours d'une nouvelle concurrente, une femme noire, de 18 ans sa cadette, face à qui il doit esquisser de nouveaux arguments.

La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a immédiatement dénoncé ces commentaires, les qualifiant d'"insultants". "Personne n'a le droit de dire à quelqu'un comment il s'identifie", a-t-elle lancé.

L'échange de Donald Trump avec des journalistes à Chicago a été particulièrement houleux, Donald Trump accusant plusieurs fois une des reporters de colporter des "fake news".

L'ancien président, qui continue de fourbir ses armes dans une campagne chamboulée, tiendra un meeting en Pennsylvanie à 22 h GMT, l'État où il a échappé mi-juillet à une tentative d'assassinat.

Samedi, direction Atlanta, en Géorgie, pour un autre événement politique, aux côtés de son colistier, J.D. Vance. 

"Femmes à chats"

Ce sénateur de 39 ans, désigné pour le seconder dans cette élection présidentielle, devait être un atout pour la campagne du républicain et l'occasion de séduire de nouveaux électeurs.

Mais cet élu de l'Ohio est pour l'heure plutôt une épine dans le pied de l'ancien président.

Le trentenaire a vu sa cote de popularité dégringoler ces dernières semaines en raison de la résurgence de plusieurs vidéos qui ont fait polémique.

Dans l'une d'elles, l'ancien auteur à succès se moque des "femmes à chats malheureuses", en référence aux personnes choisissant de vivre sans partenaire ou enfant.

Devant des donateurs, J.D. Vance a par ailleurs estimé que l'entrée de la vice-présidente, Kamala Harris, dans la course à la Maison Blanche était un "sucker punch" pour le camp républicain, une expression qui peut être traduite en français par "un coup de massue" ou un "sale coup".

La candidate à l'investiture démocrate, qui a sillonné le Wisconsin, la Géorgie et l'Indiana ces derniers jours, effectuera elle un déplacement mercredi soir à Houston, au Texas, pour s'exprimer devant des étudiantes afro-américaines. Mercredi, elle a décroché le soutien du puissant syndicat des ouvriers de l'automobile, l'UAW.

Avec AFP