À la Une de la presse ce mercredi 24 juillet, les réactions à la proposition du Nouveau Front populaire (NFP) de nommer l’économiste Lucie Castets à Matignon. Une proposition balayée, pour le moment, par Emmanuel Macron. Les conditions de détention inhumaines dans la plus grande prison de République démocratique du Congo (RD Congo). La possible présence, dans la délégation syrienne aux JO de Paris, d’un criminel de guerre syrien. Les Jeux, dont le coup d'envoi est donné aujourd'hui.
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À la Une de la presse française, les réactions à la proposition du Nouveau Front populaire, de nommer l’économiste Lucie Castets à Matignon.
"Le visage de la gauche unie pour Matignon", fait la Une du journal communiste L’Humanité, qui présente Lucie Castets comme "une issue conforme au vote des Français". L’Huma, qui rejette, d’emblée, l’appel d’Emmanuel Macron en faveur d’une "trêve politique" pendant les Jeux olympiques, qualifié de "manœuvre dilatoire pour prolonger le statu quo". Interrogé hier soir pour la première fois depuis les législatives anticipées, le président a appelé à l’union des "forces républicaines" et martelé sa décision d’attendre la fin des Jeux, pour désigner un ou une locataire pour Matignon : "La gauche se relance, Macron gagne du temps", résument Les Echos. "Un nom, mais non" : Libération accuse le président de "botter en touche" et de réagir avec "mépris" à la proposition du NFP. "Emmanuel Macron a demandé aux partis politiques d’être à la hauteur. Dommage qu’il ne le soit pas lui-même", cingle le journal. Les appels au "compromis" d’Emmanuel Macron ne passent pas non plus à droite, où Le Figaro assure qu’ils ne "changeront rien" au fait qu'"il a suffi d'un caprice (la dissolution, NDLR), pour mettre tout un pays dans l'impasse".
Dans la presse, également, le témoignage du journaliste congolais Stanis Bujakera, qui a passé plus de six mois dans la prison de Makala, la plus grande prison de Kinshasa. Quatre mois après sa libération, le journaliste de Jeune Afrique, condamné notamment pour "faux en écriture" et "transmission d’un message erroné", pour la publication, par le magazine, d’un article non signé accusant les services de renseignement congolais d’être impliqués dans l’assassinat de l’opposant Chérubin Okendé en 2023, dénonce les conditions de détention inhumaines dans cette prison. S’il a échappé aux conditions de détention les plus éprouvantes, moyennant finances, Stanis Bujakera a pu filmer et se procurer des vidéos, publiées par le quotidien espagnol El Pais, de ce qui se passe dans ce qu’il qualifie d'"antichambre de l'enfer" – "un camp de concentration où trois ou quatre personnes meurent chaque jour" et où s’entassent près de 15 000 détenus, dans des lieux conçus pour en recevoir 1500, dix fois moins.
Retour en France, où un ressortissant russe, soupçonné de préparer des actions de déstabilisation pendant les JO a été arrêté, dimanche. D’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui évoque une affaire "rare mais gravissime", relevant du contre-espionnage, et non du contre-terrorisme, cet individu a été mis en examen, hier, pour "intelligence avec une puissance étrangère" et risque 30 ans de prison. Selon plusieurs services de renseignement européens, cités par Le Monde, une carte d’une unité d’élite des forces spéciales russes agissant sous le commandement du FSB, aurait été retrouvée dans son logement.
Lui n’a pas été inquiété, mais Courrier International fait état de l’alerte lancée par plusieurs opposants au régime de Bachar al-Assad, sur la possible présence, au sein de la délégation olympique syrienne aux JO de Paris, du président du Comité paralympique syrien, Omar al-Aroub, soupçonné de crimes de guerre, en tant que responsable, à l’époque, d’un syndicat étudiant pro-régime.
Les JO de Paris, dont le coup d’envoi est donné dès aujourd’hui. La cérémonie d’ouverture a lieu vendredi, mais L’Equipe rappelle que la délégation française va mouiller le maillot dès aujourd’hui, avec la rencontre de rugby à VII France-États-Unis. D’après La Voix du Nord, la France espère emporter rien moins qu’une soixantaine de médailles et intégrer le top 5, après la 8ème place aux JO de Tokyo en 2021. Pour connaître le détail des chances françaises, consultez Le Parisien, qui parle même de 111 chances de médailles très exactement. Le Parisien qui revient aussi sur l’arrivée, hier, dans la capitale, de la chanteuse Céline Dion. La Québécoise est-elle à Paris pour le plaisir ou pour affaires ? Interrogé également sur la question hier soir, Emmanuel Macron a dit que ce serait "une formidable nouvelle", mais n’a ni confirmé ni infirmé l’hypothèse. Insoutenable suspense…
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