logo

Première ministre : Laurence Tubiana, proposée par le PS, renonce à être candidate
Le Nouveau Front populaire était toujours bloqué lundi sur le choix d'un candidat commun au poste de Premier  ministre alors que Laurence Tubiana, proposée par les socialistes, les communistes et les écologistes, a choisi de se désister. La diplomate, qui coprésida la Convention citoyenne pour le climat, déclare lundi qu'elle prend "acte" des oppositions au sein du NFP.

Pour afficher ce contenu , il est nécessaire d'autoriser les cookies de mesure d'audience et de publicité.

Accepter Gérer mes choix

"Je constate que mon nom a rencontré des oppositions au sein du NFP. Tout cela ne me semble plus mener à l'apaisement dont nous avons tant besoin", écrit Laurence Tubiana sur X, lundi 22 juillet.

La diplomate du climat, dont le nom avait été proposé par le Parti socialiste et  pour être Première ministre du Nouveau Front populaire, renonce ainsi à briguer le poste. La candidature de Laurence Tubiana, 73 ans, était validé par les écologistes et les communistes, mais rejetée par les Insoumis qui la trouvaient trop "Macron-compatible".

"J'en prend acte", ajoute-elle, pour retourner "aux combats qui ont toujours été les (siens), l'urgence sociale et l'urgence climatique".

Pour afficher ce contenu X (Twitter), il est nécessaire d'autoriser les cookies de mesure d'audience et de publicité.

Accepter Gérer mes choix

Jugeant que les résultats des législatives du 7 juillet avaient suscité un espoir qui "oblige", l'architecte de l'accord de Paris sur le climat explique qu'elle avait "répondu favorablement à l'appel de plusieurs composantes" du NFP, se disant "prête à défendre leurs idées et leurs propositions aussi loin que possible".

C'est la deuxième candidate envisagée par le Nouveau Front populaire qui renonce. Avant elle, la présidente de la région Réunion Huguette Bello, dont le nom avait été proposé par les communistes et qui été soutenue par les insoumis et les écologistes, a également renoncé, après l'opposition du PS sur sa candidature.

"Il faut avancer", conclut-elle.

La patronne des Écologistes Marine Tondelier s'est dites "désolée" de son retrait, qu'elle "comprend bien cependant". "Nous partageons avec toi la nécessité de l'apaisement, et de notre coalition du Nouveau Front Populaire et de notre pays".

Vote ou consensus ?

Le Nouveau Front populaire, construit dans l'urgence après la dissolution surprise de l'Assemblée, se trouve dans l'impasse, au grand désespoir des électeurs de gauche et de plusieurs élus, comme le député François Ruffin, qui a déploré dimanche la "nullité" de l'alliance de gauche.

Pour sortir de cette situation, les socialistes avaient réclamé vendredi "un vote solennel des députés des quatre groupes" d'ici le mardi 23 juillet.

Mais le coordinateur de LFI Manuel Bompard, prônant une décision par "consensus", a réitéré lundi son opposition à un tel vote et souligné qu'il n'y avait pas d'urgence à trancher, tant que le président de la République n'appelait pas les formations de gauche à constituer un gouvernement.

"La responsabilité, elle appartient aujourd'hui au président de la République de se tourner vers le Nouveau Front populaire", a-t-il jugé. "S'il le fait, nous terminerons nos discussions et (...) nous lui proposerons effectivement un candidat ou une candidate".

Au cours d'un contact entre les partenaires du NFP, d'autres noms ont été mis sur la table, dont ceux de la directrice générale d'Oxfam France et ancienne ministre Cécile Duflot, de l'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon et du chef des députés communistes André Chassaigne.

Macron évoque une "trêve politique"

Emmanuel Macron a affirmé de son côté que les Jeux olympiques seraient un moment de "trêve politique", alors que la France se cherche toujours un gouvernement après les élections législatives anticipées.

Interrogé par des journalistes en marge de la visite du village des athlètes à Saint-Denis, le chef de l'État a évoqué une "fête sportive" doublée d'une "trêve olympique et politique". 

"C'est les Jeux qui seront au coeur de la vie du pays et le monde sera en France grâce à eux", a-t-il dit, sans préciser si cela impliquait qu'il ne nommerait pas de Premier ministre avant les JO.

L'entourage d'Emmanuel Macron a précisé qu'une nomination de Premier ministre, en remplacement du démissionnaire Gabriel Attal qui gère les affaires courantes, était peu probable avant les JO "sauf accélération formidable" des tractations. 

Avec AFP