À la Une de la presse, ce lundi 22 juillet, les réactions des quotidiens américains et étrangers au désistement de Joe Biden en faveur de Kamala Harris dans la course à la présidentielle américaine. La victoire de Tadej Pogacar sur le Tour de France, et le maillot vert de l’Erythéren Biniam Girmay.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
À la Une de la presse américaine, les réactions au désistement de Joe Biden en faveur de Kamala Harris, dans la course à la présidentielle.
Un président qui n’est plus candidat à sa réélection, mais qui reste à la Maison Blanche, une vice-présidente candidate mais pas encore désignée par les démocrates, et entre les deux, l’inconnu de ce qui va se passer dans les semaines à venir – voilà pour la Une, version "no comment", du magazine Time, qui relève qu'"il a fallu près d’un demi-siècle à Joe Biden pour atteindre le sommet de la politique américaine"… mais que "sa chute a été brutalement rapide".
Rapide, mais accueillie avec un immense soulagement par la presse américaine. "Joe Biden a fait le bon choix", d’après The Atlantic, satisfait de le voir "accorder la priorité à son pays". Du côté de la presse démocrate, un mot revient plusieurs fois, le mot "courage" : "La décision de Joe Biden de ne pas se présenter était courageuse", salue The Los Angeles Times. "Biden a fait un choix courageux, et les démocrates doivent saisir leur chance de protéger la nation des dangers d’un retour de Donald Trump à la présidence", poursuit The New York Times. Le camp démocrate, invité par The Washington Post à ouvrir un vrai débat pour choisir son ou sa candidate, même si Kamala Harris part "grande favorite". Le journal américain, qui donne l’exemple, au passage, des législatives anticipées en France comme argument en faveur d’une consultation rapide et efficace, malgré "le défi logistique".
Le renoncement de Joe Biden est également salué par la presse conservatrice, notamment The Wall Street Journal, qui juge cette décision "dans l’intérêt de la nation". La presse ultra-conservatrice, dont The Washington Times, préfère toutefois relayer les attaques des partisans de Donald Trump sur le fait que Joe Biden renonce à être candidat, mais "s’accroche aux codes nucléaires", et refuse de démissionner.
À l’unisson de la presse américaine, El Pais, le journal espagnol, qui publie à la Une la déclaration de Joe Biden in extenso, évoque "le dernier service" rendu à son pays par le président, qui aurait choisi "l’option la plus raisonnable pour maintenir en vie les chances de son parti". Dans un registre nettement moins solennel, The Daily Star, tabloïd britannique, annonce qu’il est temps pour "sleepy Joe", "Joe l’endormi", le sobriquet dont l’a affublé Donald Trump, "d’aller faire une sieste". Libération, lui, s’est mis à l’anglais pour l’occasion: "Bye Biden, Hi Harris" : le quotidien français dit "mal imaginer comment l’investiture pourrait échapper" à la vice-présidente. Kamala Harris, que le quotidien belge Le Soir voit face à "deux sommets qui donnent le vertige" : celui de la convention démocrate, "où elle devra (notamment) dissiper les doutes, nombreux, autour de sa personne" et le second, "de battre Donald Trump en réalisant une remontada en… 75 jours".
L’élection américaine est suivie avec particulièrement d’attention en Israël. Après plus de neuf mois de guerre à Gaza, la question de l’avenir du soutien du grand allié américain est plus cruciale que jamais, et l’hypothèse Kamala Harris inquiète déjà le Jerusalem Post, quotidien conservateur, qui soutient que sa possible candidature pousse les électeurs juifs américains à se tourner vers Donald Trump. Le journal de gauche Haaretz assure de son côté que le retrait de Joe Biden "met un terme à l'implosion des démocrates et atténue les crises d'anxiété des alliés des États-Unis – sauf, bien sûr, en Israël, dont le Premier ministre", Benjamin Netanyahu, "est un trumpiste pur jus".
De la course à la présidentielle américaine à la course cycliste, avec la victoire, hier, de Tadej Pogacar sur le Tour de France. Troisième victoire du Slovène sur la Grande Boucle, et joie, évidemment de ses compatriotes. "Tadej Pogacar champion de tous les temps" : pour le journal Delo, "la star slovène entre dans l'histoire avec ce troisième maillot jaune". "Pogacar plus fort que tous", et beaucoup de superlatifs du côté de L’Equipe, qui parle d'"un exploit monumental, historique, qui le rapproche des plus grands", avec une formule fort alambiquée sur sa performance, "qui l’enserre dans les doutes inhérents à son sport", entendez le dopage. C’est plus clair du côté de Libération, qui évoque le "sommet du doute" atteint par Pogacar et s’interroge sur "ses performances supérieures aux années EPO", la fameuse érytropoïétine, la star des produits dopants des années 90.
L’autre star de ce Tour, c’est l’Erythréen Biniam Girmay, lauréat du maillot vert lors de l’arrivée finale. Une première pour un coureur africain. Le Parisien présente le coureur comme "l’homme qui a rapproché l’Afrique de la Grande boucle". Biniam Girmay, 24 ans, qui a annoncé son prochain objectif : les JO de Paris qui débutent dans quatre jours. Pour Le Pays, la performance de Biniam Girmay "brise le cliché de l’Érythrée souvent présentée comme un pays où prévalent la famine, la guerre, la dictature", comme "un condensé de maux et de malheurs". "Voilà qu’un jeune talent du sport permet à ce pays de triste renommée, de briller de mille feux. À travers cette belle prouesse, Biniam Girmay envoie un message fort à ses frères et sœurs du continent", salue le quotidien burkinabé.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.