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La Cour suprême du Bangladesh a revu à la baisse, sans l'abolir, un système de quotas pour les candidats aux postes de la fonction publique, dont la mise en place en juin a embrasé le pays. Plus d'une centaine de personnes ont été tuées dans des affrontements avec la police cette semaine, forçant le gouvernement bangladais à déployer l'armée dans les rues pour ramener le calme.

Vers une sortie de crise au Bangladesh ? En revoyant à la baisse le système de quotas pour les candidats aux postes de la fonction publique, la Cour suprême bangladaise a fait un premier pas, dimanche 21 juillet, vers les revendications des étudiants qui manifestent depuis juin.

L'instance a annoncé que 93 % des emplois de la fonction publique devaient être ouverts aux candidats en vertu du mérite, sans quotas. Une décision qui abolit en grande partie un système qui prévoyait notamment que 30 % des postes de l'administration soient octroyés à des membres de la famille de personnes ayant combattu lors de la guerre de libération du Bangladesh.

Le gouvernement de la Première ministre Sheikh Hasina avait abandonné le système de quotas en 2018, mais un tribunal l'a rétabli le mois dernier, déclenchant une vague de protestations réprimée par le gouvernement.

Ce qui a commencé comme une protestation contre des quotas de recrutement aux très prisés emplois publics, accusés de favoriser les proches du pouvoir, a conduit cette semaine aux pires violences sous le mandat de Sheikh Hasina, au pouvoir depuis 15 ans.

Des soldats patrouillent depuis vendredi dans plusieurs villes du Bangladesh après que la police anti-émeutes n'a pas réussi à rétablir l'ordre, tandis qu'une coupure d'Internet à l'échelle nationale limite considérablement depuis jeudi le flux d'informations vers le monde extérieur.

Avec Reuters, AFP