![Des dizaines de morts dans des bombardements israéliens sur Gaza Des dizaines de morts dans des bombardements israéliens sur Gaza](/data/posts/2024/07/20/1721493962_Des-dizaines-de-morts-dans-des-bombardements-israeliens-sur-Gaza.jpg)
Au moins 24 personnes ont été tuées par des frappes israéliennes, samedi 20 juillet, dans la bande de Gaza, ont affirmé les services de secours du territoire palestinien.
Parmi les victimes figurent le journaliste local Mohammad Abou Jasser, son épouse et ses deux enfants, tués lors d'une frappe israélienne contre leur maison dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué un médecin à l'agence Reuters.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré que la mort d'Abou Jasser portait à 161 le nombre de journalistes palestiniens tués par des tirs israéliens depuis le 7 octobre.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l'attaque contre Israël le 7 octobre a déclenché la guerre, a vu dans les frappes de samedi une "réponse" d'Israël à l'avis rendu la veille par la Cour internationale de justice (CIJ) qui a jugé "illicite" l'occupation israélienne de territoires palestiniens depuis 1967. Une décision qualifiée d'"historique" par les Palestiniens et de "mensongère" par Israël.
Un bébé sauvé du ventre de sa mère
Samedi, l'armée israélienne a affirmé avoir "éliminé des terroristes" dans les frappes et les combats dans la bande de Gaza, où Israël assiège les quelque 2,4 millions d'habitants.
Une frappe a touché le camp de Nousseirat (centre), tuant deux femmes et un enfant, a indiqué un responsable de l'hôpital al-Awda.
Dans ce même hôpital, un bébé a été sauvé du ventre de sa mère, tuée également à Nousseirat après une frappe.
"Deux de mes filles et quatre membres de ma famille sont morts", s'exclame Manar Abou Sidra, dont la maison a été touchée par une frappe à Nousseirat. "C'est de la barbarie. Nous n'avons aucun lien avec les organisations (armées), alors pourquoi nous prendre pour cible ?"
La Défense civile a fait état de neuf morts dans des frappes à Gaza-ville (nord).
"Nous dormions dans nos appartements et soudain, nous avons entendons un boum ! Nos appartements ont été touchés, chacun cherchait ses enfants", témoigne Hassan Ayyad, un habitant de Gaza-ville.
Des enfants blessés "alors qu'ils jouaient sur le toit de leur maison"
L’hôpital Al-Awda a dit avoir admis quatre enfants blessés alors qu'ils jouaient sur le toit de leur maison, après une frappe de drone israélien à Al-Bureij (centre). Certains ont dû subir des amputations, selon l'établissement.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1 195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l'armée.
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En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les États-Unis et l'Union européenne. L'État hébreux a lancé une offensive aérienne puis terrestre dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 38 919 morts, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le mouvement islamistes.
Benjamin Netanyahu attendu mercredi devant le Congrès américain
En Israël, de nouvelles manifestations contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu et pour appeler à un accord permettant la libération des otages sont prévues samedi en fin de journée.
Benjamin Netanyahu estime qu'augmenter la "pression militaire" sur le Hamas est un moyen de "faire progresser" un accord pour la libération des otages.
Alors que la guerre fait rage, le Premier ministre israélien doit se rendre à Washington et s'exprimer mercredi devant le Congrès. Il devrait rencontrer le président Joe Biden si ce dernier est remis du Covid-19.
Vendredi, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a réaffirmé la détermination américaine à parvenir à un accord de cessez-le-feu. Mais cela n'est "pas suffisant", il est "essentiel de s'assurer que nous disposons d'un plan" pour l'après-guerre à Gaza, "pour la gouvernance, la sécurité, l'aide humanitaire, la reconstruction", a-t-il dit.
Washington a réaffirmé son attachement la solution à deux États, palestinien et israélien, pour un règlement du conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies, après l'adoption par le Parlement israélien d'une résolution s'opposant à la création d'un État palestinien dont l'autorité s'étendrait sur la Cisjordanie et Gaza.
Avec AFP et Reuters