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Publié le : 15/07/2024 - 07:38

A la Une de la presse, ce lundi 15 juillet, les réactions de la presse américaine à la tentative d’assassinat de Donald Trump, en pleine campagne pour la présidentielle. Et la victoire de l’Espagne contre l’Angleterre, à l’Euro de foot.

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A la une de la presse américaine, la tentative d’assassinat contre Donald Trump, samedi, lors d’un meeting en Pennsylvanie. "Trump attaqué", titre Time, avec la photo de l’ex-président déjà entrée dans l’histoire, le poing levée et l’oreille ensanglantée. Le magazine évoque une nation "tendue, sur les nerfs". Une nation qui était déjà divisée et que cette tentative d’assassinat ne va certainement pas "contribuer à rapprocher", selon The Philadelphia Inquirer, quotidien de Pennsylvanie, qui rapporte que les délégués réunis à la convention républicaine de Milwaukee, où Donald Trump est arrivé, se disent "plus résolus que jamais" à soutenir son programme.

"Un moment de choc et dangereux pour l’Amérique" : The Los Angeles Times dit craindre que "l’incident risque de diviser encore davantage une nation profondément polarisée, et d’encourager encore davantage la violence". "Dans un pays où il y a plus d’armes à feu que d’habitants, cela devrait inquiéter tous les Américains", met en garde le journal.

The Wall Street Journal, quotidien conservateur, juge "miraculeux" le fait que Donald Trump n’ait pas été grièvement blessé, ou tué, et espère que cette tentative d’assassinat constituera "un moment politique rédempteur", pour l’Amérique. Un moment qui mènera à "une introspection et à un débat politique intenses", et non à un "Armageddon". "Le pays a échappé au pire, samedi, et c’est l’occasion de sortir d’une spirale partisane mortelle", plaide le journal. "Baissez le feu, la pression, et laissez entrer la lumière", demande The Washington Post, en invitant "chaque participant à (la) vie civique" à "procéder à un examen de conscience".

L’événement inspire les dessinateurs de presse, dont les dessins sont publiés sur le réseau social X. L’atmosphère hautement inflammable de la politique américaine, c’est dans le dessin de Matt Davies, montrant l’oncle Sam cherchant à s’orienter au cœur d’un incendie : "Vous êtes ici". L’oncle Sam, toujours, tête basse et poussant un soupir, dans celui de Dave Rowe, tient dans ses main, le Deuxième amendement de la Constitution, qui protège le droit de chaque citoyen à porter une arme. Autour de lui, les noms de présidents assassinés ou ayant été victimes de tentatives d’assassinat, Kennedy, Lincoln, Reagan, et dans un coin, sur un toit, le sniper embusqué qui a abattu le tireur. La statue d’Abraham Lincoln et la statue de la Liberté, touchés par les ricochets des balles, dans le dessin de Morten Morland pour The Times. Benjamin Slyngstad ironise, lui, sur les accusations et les théories du complot qui ont émergé, côté républicain, "plus vite qu’une balle de fusil": "Tout ça c’est la faute des démocrates", "en réalité, c’est Joe Biden qui a appuyé sur la gâchette", "l’état profond a mis un contrat sur la tête de Trump", etc. La campagne Biden/Trump vue par Osama Hajaj, oppose désormais un Biden paralytique en déambulateur à un Trump rendu sourd par sa blessure à l’oreille. Et un dernier pour la route : Trump dans le célèbre auto-portrait du peintre Vincent van Gogh, un dessin signé Plantu.

De la politique au foot. Beaucoup de réactions évidemment aussi ce matin, à la victoire de l’Espagne sur l’Angleterre, 2 à 1, en finale de l’Euro, hier soir. "L’agonie, une fois de plus", titre City AM. Depuis la Coupe du monde de 1966, l’Angleterre n’a gagné aucun trophée majeur, une litanie d’échecs et de défaites. "Le cœur brisé une fois de plus", et le chagrin de Jude Bellingham à la Une du journal The I. Mention spéciale au gratuit Metro : "The Lions weep tonight", "les Lions pleurent ce soir", comme dans la chanson "Le lion est mort ce soir" - une chanson populaire sud-africaine, pour la petite histoire.

L’Angleterre déchante et l’Espagne, bien sûr, exulte. "Campeones", champions, titre sobrement Mundo Deportivo, qui parle de foot mais aussi de tennis, avec la victoire de l’Espagnol Carlos Alcaraz hier à Wimbledon, face à Novak Djokovic. Pour ABC, les Espagnols sont "invicibles", puisqu’ils ont gagné tous leurs matchs au cours de cet Euro. "Une armée invicible", dit aussi Marca, qui précise qu’il s’agit de la quatrième victoire de la Roja en Coupe d’Europe et rebaptise Alcaraz "Charles IV".

Marca qui n’indique pas, en revanche, si nos amis et voisins espagnols ont fait la chenille pour fêter ça. D’après Le Monde, cette chorégraphie populaire, "longtemps considérée comme le comble du mauvais goût", "ondule de nouveau dans les bars, les fêtes, et même les entreprises".

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