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De violents incendies encerclaient mardi un village du Nouveau-Mexique dont des milliers d'habitants ont dû être évacués à la hâte. Plus de 500 bâtiments ont déjà été détruits. Les autorités redoutent que des vents puissants compliquent le travail des pompiers.

Deux incendies spectaculaires ont forcé au moins 7 000 personnes à fuir mardi 18 juin une région montagneuse du Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des États-Unis, où le feu a détruit plus de 500 bâtiments.

Ces feux violents se sont déclenchés lundi dans une région rurale de l'État, à environ une heure et demie de route de la frontière mexicaine. Ils encerclent notamment Ruidoso, un village dont les habitants ont été évacués à la hâte.

"Je demande instamment aux habitants de Ruidoso et des environs de rester calmes et de suivre les instructions officielles afin de minimiser les risques", a expliqué la gouverneure de l'État, Michelle Lujan Grisham, en déclarant l'état d'urgence dans la région.

Mardi à la mi-journée, les deux incendies avaient ravagé environ 80 km2 et n'étaient absolument pas maîtrisés, selon les autorités. Le feu est "particulièrement violent" et s'est propagé rapidement, selon le dernier bulletin. La situation est en train de s'améliorer, mais les autorités redoutent que des vents puissants compliquent la lutte contre ces incendies.

Le Nouveau-Mexique souffre depuis de longues années d'une sécheresse persistante, aggravée par le réchauffement climatique.

Avant-goût

Ailleurs dans l'Ouest américain, la Californie subit son plus grand incendie de l'année, dans une région rurale au nord-ouest de Los Angeles. Ce dernier a ravagé plus de 60 kilomètres carrés de végétation depuis samedi, sans provoquer d'évacuations. Mardi, il n'était maîtrisé qu'à "24 %", selon les pompiers. Cet incendie pourrait être un avant-goût d'une saison des feux intense en Californie, après deux années particulièrement pluvieuses.

"Depuis deux ans, nous avons des hivers très humides. Cela a pour effet de faire pousser beaucoup d'herbe. (...) Mais en été, nous n'avons pas de pluie et le terrain s'assèche", a expliqué à l'AFP, Kenichi Haskett, porte-parole du service de lutte contre les incendies du comté de Los Angeles.

Des inquiétudes accentuées par les vagues de chaleur précoces cette saison dans l'Ouest américain. Début juin, des records saisonniers de température ont été atteints dans cette partie du pays. Le mercure a notamment atteint 44 °C à Las Vegas (Nevada) et 50 °C dans la Vallée de la mort (Californie), des niveaux inédits pour une fin de printemps.

Selon les scientifiques, ces vagues de chaleur à répétition sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète et sont appelées à se multiplier, à durer plus longtemps et à s'intensifier.

Avec AFP