Les élections européennes du 9 juin ont confirmé la percée de l’extrême droite, qui a augmenté ses scores partout dans l’Union, arrachant la première place en Autriche, Belgique, France, Hongrie et Italie. S'ils totalisent désormais 131 sièges, les partis nationalistes demeurent loin derrière les conservateurs du Parti populaire européen qui conserve la première place dans l’Hémicycle avec 189 sièges, suivi de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (135 sièges), puis des centristes du groupe Renew (79 sièges).

Mais c’est en France que le coup de massue a été le plus lourd. Devant les 31,4 % du Rassemblement national, contre 14,6 % pour son parti Renaissance, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé, contre toute attente, la dissolution de l’Assemblée nationale, convoquant de fait des élections législatives dans moins d’un mois. Ce pari très risqué a fait l'effet d'un séisme dans le paysage politique français, redéfinissant les alliances pour une nouvelle campagne éclair, avec le risque de voir le Rassemblement national obtenir une majorité de sièges.

Ce coup de poker d'Emmanuel Macron a inspiré l'illustrateur Kak, vainqueur du concours de dessin de presse du quotidien l'Opinion, en 2013, qui en signe chaque jour la une. Cet aficionado de caricatures mordantes, qui lance ses piques aux quatre points cardinaux de la politique française et internationale, collabore également avec les hebdomadaires Franc Tireur et Le Film français.