
Après avoir donné naissance à un éléphanteau femelle de 60 kg, 18 minutes après un mâle de 80 kg, vendredi 7 juin au soir, la mère, Jamjuree, est entrée dans un état de frénésie.
Un membre de l'équipe du centre où est gardée l'éléphante est alors intervenu pour l'empêcher de s'attaquer à la dernière née, mais il a reçu en retour un coup à une cheville.
Une naissance mouvementée pour ces jumeaux éléphants. Cela n'intervient que dans 1 % des cas environ, selon l'organisation de recherche Save the Elephants, et la possibilité de mettre bas une femelle et un mâle est encore plus rare.
In a momentous occasion for Thailand, a pair of fraternal twin elephants (one male, one female) ,the first of their kind for the country and the third in the world, has been born at the Phra Net Luang Elephant Village in Ayutthaya Province. This remarkable news has brought… pic.twitter.com/Sd30QxO9hR
— Bangkok Post (@BangkokPostNews) June 11, 2024"La mère a attaqué le nouveau-né parce qu'elle n'a jamais eu de jumeaux avant. C'est très rare", a déclaré lundi à l'AFP Michelle Reedy, de l'association Elephantstay, qui gère l'installation située à Ayutthaya, près de Bangkok (centre).
La mère a aujourd'hui accepté ses deux éléphants, mais ceux-ci sont si petits qu'une plateforme a été aménagée pour les aider à téter. Ils reçoivent aussi un complément de lait à l'aide d'une seringue.
Les jumeaux seront nommés sept jours après leur naissance, conformément à la coutume thaïlandaise.
Les éléphantes ont la plus longue durée de gestation de tous les mammifères, portant leurs petits durant 18 à de 22 mois et donnant naissance environ tous les quatre à cinq ans.
Transporter les touristes
Beaucoup des 80 pachydermes du centre Elephantstay ont été utilisés pour demander l'aumône dans les rues, une pratique interdite en Thaïlande depuis 2010.
Ils servent aujourd'hui notamment à transporter les touristes entre les temples et ruines d'Ayutthaya, une ancienne capitale de Siam.
Des groupes de protection de la nature s'opposent aux promenades à dos d'éléphant, estimant qu'elles sont stressantes pour les animaux et qu'elles peuvent impliquer des abus de dressage.
Le centre affirme que celles-ci permettent aux éléphants de socialiser et de faire de l'exercice, dans un contexte de braconnage et de déforestation qui menacent la population de pachydermes dans la région.
Selon WWF, il reste entre 8 000 à 11 000 éléphants d'Asie – un peu plus petits que ceux d'Afrique – à l'état sauvage.
Avec AFP