
C'est le retour de la grand-messe des questions-réponses avec les journalistes. À 18 jours du premier tour des élections législatives du 30 juin et 7 juillet – la campagne la plus courte dans l'histoire de la Ve République –, Emmanuel Macron renoue avec un exercice qu'il connaît bien mais auquel il ne s'est pas prêté depuis 2019 : la conférence de presse.
Après l'annonce de la victoire historique du Rassemblement national, qui a obtenu plus de 31 % des votes aux élections européennes du 9 juin, le président Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale en vertu de l'article 12 de la Constitution.
Chef d'une majorité en grand danger, il devra convaincre les Français de lui renouveler sa confiance. Car les projections sont loin d'être en sa faveur. Selon un sondage Harris Interactive-Toluna paru lundi 10 juin, le RN est crédité de 34 % d'intentions de vote pour le scrutin du 30 juin, ce qui lui permettrait selon l'institut d'obtenir une majorité relative à l'Assemblée une semaine plus tard, en y envoyant entre 235 et 265 députés.
Avec 19 % d'intentions de vote, les macronistes ne pourraient tabler que sur le sauvetage de 125 à 155 sièges.
Avec AFP