L'ancienne candidate républicaine à la présidence des États-Unis Nikki Haley a inscrit les mots "Achevez-les" sur un obus israélien lors d'une visite dans le nord d'Israël, près de la frontière libanaise, selon une photo publiée mardi sur X par le député israélien Danny Danon.
Les deux mots écrits en anglais ont déclenché une tempête de réactions. L'ex-candidate républicaine à l'élection présidentielle américaine Nikki Haley a écrit "Achevez-les" ("Finish them!") sur un obus israélien, lors d'un déplacement dans le nord d'Israël, près de la frontière libanaise, selon une photo publiée mardi 28 mai sur X par un parlementaire israélien.
Le député Danny Danon, ancien ambassadeur à l'ONU, accompagnait Nikki Haley, elle aussi ex-ambassadrice aux Nations unies, lors de ce déplacement près de la frontière nord avec le Liban.
"'Achevez-les', c'est ce que mon amie l'ancienne ambassadrice a écrit", a déclaré Danny Danon dans la légende de la photo montrant l'ancienne candidate républicaine agenouillée, un marqueur à la main et en train d'écrire sur un obus.
Sur l'obus sont également écrits les mots "L'Amérique aime Israël".
Finish them!
זה מה שכתבה היום חברתי, השגרירה לשעבר, ניקי היילי על פגז במהלך ביקור במוצב של תותחנים בגבול הצפון.
הגיע הזמן לשינוי משוואה - תושבי צור וצידון יתפנו, תושבי הצפון יחזרו.
צה"ל יכול לנצח! pic.twitter.com/qvLNCXPl7o
Nikki Haley n'a pas précisé à qui le mot "les" renvoyait, mais Danny Danon a suggéré indirectement le Hezbollah libanais.
"Israël doit prendre l'initiative et changer la donne. Les habitants de Tyr et de Sidon (villes libanaises) évacueront leurs maisons, et les habitants du nord (d'Israël) rentreront chez eux", a écrit Danny Danon, en référence aux Israéliens vivant près de la frontière et déplacés par les échanges de tirs quasi quotidiens avec le Hezbollah libanais.
"Pas de changement de la politique"
La publication de cette photo intervient néanmoins alors qu'un bombardement, dimanche, de l'armée israélienne sur un camp de déplacés à Rafah a fait 45 morts et suscité une vague mondiale d'indignation.
Notamment aux États-Unis, où les critiques se multiplient sur la politique du président Joe Biden, qui a offert à Israël un soutien quasi inconditionnel, tout en critiquant ponctuellement la manière dont l'armée israélienne mène ses opérations à Gaza.
La Maison Blanche a déclaré qu'elle ne voyait toujours pas d'"opération terrestre majeure" contre Rafah, dans le sud de Gaza, et que par conséquent il n'y aurait "pas de changement de la politique" américaine de soutien à Israël.
L'armée israélienne a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive qui a fait au moins 36 096 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé de l'administration du Hamas, en riposte à l'attaque en octobre des commandos du mouvement islamiste palestinien infiltrés depuis la bande de Gaza, entraînant la mort de plus de 1 189 personnes, majoritairement des civils, selon un nouveau décompte réalisé mardi par l'AFP à partir des derniers chiffres officiels disponibles.
Nikki Haley, 52 ans, avait quitté la course à la Maison Blanche en mars après une défaite sans appel contre Donald Trump lors des primaires républicaines. Malgré ses critiques parfois virulentes contre le milliardaire, elle a déclaré la semaine dernière qu'elle voterait en novembre pour l'ancien président.
Avec AFP