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Israël ferme le passage de Kerem Shalom après une attaque mortelle revendiquée par le Hamas
L'armée israélienne a fermé le principal point de passage de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza, Kerem Shalom, visé par des tirs de roquettes revendiqués par le Hamas. Au moins trois soldats israéliens ont été tués et douze blessés, a indiqué dimanche soir l'armée israélienne à l'AFP.

Trois soldats israéliens ont été tués et douze blessés, dimanche 5 mai, par des roquettes tirées par la branche armée du Hamas autour de Kerem Shalom, principal point de passage de l'aide humanitaire depuis Israël vers la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP l'armée israélienne. Parmi les blessés, "trois soldats sont grièvement" touchés, a-t-elle précisé.

Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont revendiqué ces tirs, qui ont conduit Israël à fermer le passage utilisé pour acheminer l'aide vers Gaza.

L'armée a déclaré que quatorze roquettes avaient été tirées sur le passage depuis une zone adjacente au passage de Rafah.

En réponse, l'armée de l'air a réagi rapidement et a détruit les lance-roquettes, a déclaré le porte-parole militaire Peter Lerner aux journalistes lors d'un point de presse.

"C'est un événement très grave de notre point de vue, c'est inacceptable, et l'armée israélienne enquête sur les raisons pour lesquelles les soldats ont été tués alors que la sirène retentissait", a-t-il déclaré.

Les soldats ont été touchés alors qu'ils gardaient des chars et des bulldozers stationnés dans la zone, selon lui.

La menace d'une offensive sur Rafah brandie

La ville de Gaza, dans le nord, a aussi été bombardée dimanche, ainsi que le centre et le sud du territoire, notamment Rafah et la ville voisine de Khan Younès.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, menace toujours de lancer une offensive sur la ville surpeuplée de Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza.

Cette ville frontalière avec l'Égypte est devenue l'ultime refuge pour des centaines de milliers de civils qui ont fui la guerre plus au nord. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, 1,2 million de Palestiniens y sont toujours massés, soit la moitié de la population du territoire.

De nombreuses capitales, dont Washington, et organisations humanitaires redoutent de lourdes pertes civiles en cas d'offensive sur la ville.

Rafah est aussi le principal point de passage terrestre de l'aide humanitaire, strictement contrôlée par Israël qui assiège le territoire. Une offensive serait un "coup dur" pour les opérations humanitaires, a prévenu l'ONU.

La directrice du Programme alimentaire mondial de l'ONU, Cindy McCain, s'est alarmée de voir le nord de la bande de Gaza frappé par une "véritable famine", qui progresse vers le sud.

Avec AFP