A la Une de la presse, ce jeudi 25 avril, l’intervention, aujourd’hui, d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, sept ans après son premier grand discours sur l’Europe. Les 50 ans de la Révolution des œillets au Portugal, et les 79 ans de la libération de l’Italie. Des chevaux en liberté en plein Londres, et la quasi-disparition du gros coq noir des Vosges.
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A la Une de la presse française, l’intervention, aujourd’hui, d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, sept ans après son premier grand discours sur l’Europe. La Croix annonce un retour sur les bancs de l’université, pour parler, à nouveau, de l’UE, son leitmotiv d’une "Europe puissance" se trouvant plus que jamais d’actualité avec la guerre en Ukraine, d’après le journal. L’actualité, aussi, des Européennes en juin - d’où la présence aux côtés du président de la tête de liste de Renaissance, dans le dessin de Kak pour L’Opinion. "Depuis votre visite de 2017, l’image de l’Europe s’est dégradée", constate Valérie Hayer. "Et alors? La mienne aussi", rétorque Emmanuel Macron, que le journal voit "usé par sept ans de pouvoir, cabossé par les crises, menacé par la poussée de l’extrême droite" et contraint de sortir "l’une de ses dernières cartes politiques pour garder le contrôle de son mandat".
Pour le magazine L’Express, le chef de l’Etat est "au pied du mur", obligé de "descendre dans l’arène", pour "réveiller une campagne électorale atone". Emmanuel Macron, dont l’idée d’intervenir aujourd’hui à 11 heures, heure de Paris, au même moment que la dernière séance plénière du Parlement européen, agace les eurodéputés français de l’opposition, d’après Le Monde, qui indique que plusieurs d’entre eux ne se rendront pas à cette prise de parole.
Politique, toujours. En Espagne, le Premier ministre Pedro Sanchez a annoncé hier suspendre ses activités, après l'ouverture d'une enquête pour corruption présumée contre son épouse. "Sanchez réfléchit à sa démission" : El Pais précise que le Premier ministre, qui se dit victime d’une campagne de "harcèlement" de la part de la droite et de l’extrême-droite, communiquera sa décision lundi prochain. L’attitude de Pedro Sanchez laisse toutefois sceptique la plupart des quotidiens espagnols, y compris alliés – comme en témoigne la réaction du journal catalan El Periodico, qui évoque une "mise en scène". La presse de droite est plus virulente encore, El Mundo accusant le Premier ministre socialiste de mettre le pays entier sur "pause" pour "poser en victime", tandis que le très droitier ABC descend en flèche Pedro Sanchez, au motif qu’il mettrait l’Espagne "en danger", en faisant mine de jouer "la carte de la citoyenneté".
On reste dans la péninsule ibérique, avec les célébrations, aujourd’hui, au Portugal, des 50 ans de la Révolution des œillets. 50 ans après, cet anniversaire a un goût doux-amer au Portugal, où l’extrême-droite a fait une percée fulgurante aux législatives le mois dernier, mettant fin à l’exception portugaise. En témoigne le sondage cité, ce matin, par le Diario de Noticias, qui indique que 51% des Portugais, une très légère majorité, se disent insatisfaits de l’état de la démocratie, et en particulier de leurs dirigeants, accusés par 67% des personnes interrogées de ne pas se préoccuper de leurs intérêts. Plus optimiste, le Jornal de Noticias assure qu’en 5 décennies, les Portugais ont tout de même "changé, pour le meilleur", et que "leur plus grande conquête a été la liberté, dans sa forme la plus large", avec, notamment, les premières élections libres, après près d’un demi-siècle de dictature, le 25 avril 1975.
Les 50 ans de la Révolution des œillets sont également au menu des quotidiens en France, où vit la plus importante diaspora portugaise au monde. "Sous les œillets, la révolution": bel hommage, ce matin, du journal communiste L’Humanité, aux capitaines d’avril et à leur révolution pacifique et joyeuse, dont l’œillet rouge est le symbole. Et hommage, aussi, à cette diaspora portugaise particulièrement présente en banlieue parisienne, notamment à Champigny-sur-Marne, là où sont arrivés les premiers immigrés dans les années 60, dans les bidonvilles qui entouraient Paris à l’époque - et où vit aujourd’hui Agostino Monteiro. Cet ancien enseignant de 72 ans dit qu’il va fêter cet anniversaire dans la joie, mais regrette que ce ne soit "plus pareil" pour les plus jeunes : "Un pays totalitaire, ils ne se l’imaginent pas. Ils ne savent pas ce que c’est de se battre pour la démocratie".
Ce 25 avril marque aussi l’anniversaire de la libération de l’Italie – le 25 avril 1945. Alors que le pays est désormais dirigé par l’extrême-droite de Girogia Meloni, La Repubblica, journal de centre-gauche, juge que "l’affrontement entre ceux qui s’opposent et ceux qui défendent la liberté et la démocratie est toujours d’actualité", et que cette situation "oblige à prendre parti, malgré les risques que cela comporte". D’où le dessin d’Altan, ce matin, à la Une du journal, appelant à "faire une nouvelle libération, de façon à avoir une nouvelle fête". Dans la même veine, Domani appelle ses lecteurs à "résister", en expliquant que "l’antifascisme et la défense de la démocratie" sont "indissociables". "Giorgia Meloni et ses partisans sont incapables de se déclarer ouvertement antifascistes, mais celles et ceux qui ne le font pas sont inaptes à exercer les fonctions consistant à protéger leurs concitoyens", cingle le journal.
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à très vite, la scène saisissante, à la Une de plusieurs quotidiens outre-Manche, ce matin, notamment du Guardian : des chevaux en liberté, hier, en plein Londres. "Wild horses", comme dans la chanson des Rolling Stones. Une folle cavalcade qui s’est soldée par 4 blessés, y compris chez les canassons, qui s’étaient échappé lors d’un exercice de l’armée.
Sans vouloir passer du coq à l’âne, ou plutôt des chevaux aux coqs, un coup d’œil, pour terminer, à Libération, pour clore en beauté notre série volatiles de la semaine. Le journal fait état d’un autre fléau lié au surtourisme, mais aussi au réchauffement climatique: la quasi-disparition, dans les Vosges, du gros coq noir, également appelé grand tétras. L’affaire donne lieu à une grosse prise de bec entre les partisans de la réintroduction de ce gallinacé, dont le projet est d’attraper "40 oiseaux sauvages" par an sur cinq ans en Norvège, qui en compte 200 000, puis à les "translocaliser", dans les Vosges - projet auquel s’opposent des associations locales, vent debout contre "une catastrophe environnementale et financière annoncée".
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