Le président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz ont plaidé, vendredi 12 avril, pour un "rééquilibrage" commercial entre l'Europe et la Chine, à la veille d'une visite du dirigeant allemand à Pékin.
Concernant la Chine, "ils se sont coordonnés pour notamment défendre un rééquilibrage de la relation commerciale euro-chinoise et insister sur l'impact de la guerre en Ukraine sur la sécurité européenne", a indiqué l'Élysée à l'issue d'une visioconférence entre les deux dirigeants.
Le chancelier se rend samedi en Chine pour une visite délicate à l'heure où l'Occident se raidit face aux pratiques commerciales jugées déloyales de Pékin. Son voyage de trois jours intervient également alors que la Chine est sous le feu des critiques pour sa proximité avec Moscou.
Les discussions s'annoncent tendues alors que l'UE a engagé un bras de fer avec la Chine, qu'elle accuse de fausser le marché européen en l'inondant de produits à bas prix.
Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont aussi réaffirmé leur "soutien indéfectible et dans la durée à l'Ukraine" et "discuté des initiatives européennes de soutien militaire à l'Ukraine".
Lancer un "supermarché européen" du financement
Le président français doit se rendre depuis plusieurs semaines en Ukraine mais il a toujours dit qu'il n'effectuerait le déplacement que s'il avait des annonces concrètes à y faire.
Les deux dirigeants ont par ailleurs souligné la "nécessité de relancer la compétitivité européenne, notamment à travers l'approfondissement de l'Union des marchés de capitaux".
L'idée générale est de lancer une sorte de "supermarché européen" du financement, où les banques et le monde de la finance viendraient mieux soutenir la croissance.
Mais ce projet, qui exige une forme de mise en commun des règles financières propres à chaque pays, peine à voir le jour faute d'une vision commune notamment à la France et l'Allemagne.
Emmanuel Macron et Olaf Scholz se retrouveront pour un conseil des ministres franco-allemand le 28 mai à Meseberg, près de Berlin, qui ponctuera une visite d'État du président français en Allemagne.
Avec AFP