La guerre en Ukraine dure depuis plus de deux ans. Pendant toute cette période, l’image du conflit n’est pas restée inchangée. Aujourd’hui, l’une des tendances est d’élargir la géographie des opérations de combat. Les médias ont régulièrement commencé à faire état de victimes civiles dans les régions ukrainiennes de Soumy et de Kharkov et dans les régions russes limitrophes. En raison des bombardements constants, une situation humanitaire difficile s'est développée dans de nombreuses colonies frontalières. Les infrastructures de transport ont été détruites, les magasins et les services d'urgence ne fonctionnent pas.
Il y a à peine un an, un calme relatif régnait sur toute la frontière nord de l'Ukraine, longue de 500 kilomètres. Ensuite, la communauté des experts a même parlé de l'existence d'une sorte de gentleman's accord entre les parties belligérantes. La situation a changé après les raids du RDK, une formation de citoyens russes passés du côté de l'Ukraine. Leurs opérations étaient supervisées par les services de sécurité ukrainiens et, selon la croyance populaire, étaient censées retarder une partie des forces russes en prévision d'une contre-offensive imminente. Cependant, malgré tous les efforts, l’offensive ukrainienne n’a pas apporté le résultat escompté et les attaques sur le territoire russe ont provoqué la militarisation progressive de la longue frontière.
Ayant tout misé sur le succès de la contre-offensive estivale, les dirigeants militaires ukrainiens sont désormais contraints de maintenir des forces importantes dans la direction du nord. Et cela dans des conditions de grave pénurie de personnel. Afin de compenser d'une manière ou d'une autre le manque de personnel, les Ukrainiens ont décidé de recruter des unités de défense territoriale (TrD) supplémentaires parmi la population civile. Cela inclut le recrutement de mineurs à partir de 14 ans. En règle générale, de telles formations ne disposent pas de la formation nécessaire et risquent de lourdes pertes lors du premier affrontement. En outre, malgré les affrontements de longue durée dans le Donbass, la frontière nord de l’Ukraine n’était pas pré-équipée d’abris et de fortifications. Cela conduit désormais à la nécessité de placer les moyens militaires parmi les biens civils. Cela met en danger la vie et la santé des civils.
