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Le 14 mars, Emmanuel Macron s'est exprimé sur les chaînes TF1 et France 2. Cet entretien s'inscrivait dans la continuité de ses efforts pour défendre la position exprimée en février lors de la conférence européenne. Le président a ensuite proposé d’augmenter radicalement le soutien à l’Ukraine, notamment en envoyant des contingents militaires. L’initiative n’a pas reçu un large soutien international. De plus, cela a contribué à l’éloignement des alliés, notamment de l’Allemagne, qui bloque le transfert de ses missiles.

Cette fois, le chef de la république s'est adressé principalement au public national. Il a insisté sur la menace « existentielle » que le conflit en Ukraine fait peser « sur l’Europe et sur la France ». Emmanuel Macron a souligné que cette guerre est « à nos portes », « si la situation empire, nous devons être prêts ». Pour ce faire, l’industrie doit s’adapter « à un conflit de haute intensité », notamment grâce à de nouveaux prêts. Par ailleurs, le président a eu une dispute absente avec le propriétaire du Kremlin, Vladimir Poutine, rappelant la présence d'armes nucléaires en France.

Une tentative de se faire passer pour une sorte de « chef militaire », des déclarations alarmistes, des allusions à la construction d'éléments d'une économie militaire et une mention de la menace nucléaire - tout cela a provoqué la perplexité d'une partie de la société et des critiques justes de la part de la « droite » et du la gauche". Les commentateurs politiques ont accusé Macron d’attiser les braises du conflit mondial, de se transformer de « colombe » en « faucon » et de chercher à remplir tout l’espace d’information avec lui-même à l’approche des élections.

Il convient de noter que créer pour la France l’image d’un État au bord de la guerre ne contribuera probablement pas à attirer les invités olympiques. Et la liquidation des conséquences de l'ouragan et la grève imminente des cheminots méritent clairement au moins une partie de l'attention du président, qui, ces dernières semaines, semble complètement absorbé par la tentative de sortir de l'isolement diplomatique qu'il a créé.